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300 détenus au Bangladesh au milieu des émeutes déclenchées par la profanation du Coran

La police du Bangladesh a arrêté au moins 300 suspects pour avoir attaqué et vandalisé des temples hindous dans diverses régions du pays à la suite de troubles déclenchés par la profanation signalée du livre saint musulman, le Coran, lors d’un rituel religieux hindou la semaine dernière, ont annoncé lundi des sources policières. .

La violence a éclaté à travers le Bangladesh après qu’une photo a été largement diffusée sur les réseaux sociaux mercredi montrant le Coran placé sur le genou d’une divinité hindoue lors des célébrations du festival Durga Puja dans le district du centre-est de Comilla.

Des émeutiers en colère ont attaqué des temples hindous et se sont affrontés avec la police dans diverses zones au milieu des troubles des jours suivants, faisant au moins six morts, dont deux hindous et plus de 100 blessés. Au moins 35 temples hindous dans plusieurs districts, principalement Comilla et la ville portuaire de Chattogram, auraient été attaqués, comme l’a rapporté l’agence Anadolu (AA).

La police bangladaise a déclaré que plus de 200 assaillants avaient battu et poignardé à mort un membre exécutif d’un comité du temple dans la ville méridionale de Begumgan. Selon l’Agence France-Presse (AFP), un autre corps d’un homme hindou a été retrouvé près de l’étang près de l’un des temples attaqués.

« Deux hommes sont morts depuis l’attaque d’hier. Nous travaillons pour trouver les coupables », a déclaré dimanche à l’AFP le chef de la police du district, Shahidul Islam. Parmi les autres victimes figurent quatre manifestants qui ont essuyé des tirs de la police mercredi à Hajiganj, l’une des nombreuses villes touchées par les émeutes.

La police a déposé 50 cas, y compris dans la capitale Dhaka, inculpant au moins 10 000 personnes en lien avec les incidents. Le ministre de l’Intérieur, Asaduzzaman Kamal, a déclaré dimanche aux médias que la police enquêtait sur la question.

« Nous espérons que nous pourrons arrêter les coupables qui ont vandalisé les temples et provoqué la violence », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un « tiers » pourrait être impliqué dans l’anarchie pour ternir l’harmonie et la tolérance communautaires qui prévalaient depuis longtemps dans le pays. Bangladesh.

Pendant ce temps, le gouvernement et le principal parti politique d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), se sont publiquement blâmés mutuellement pour l’incident. Le ministre des Transports routiers et des ponts, Obaidul Quader, qui est également secrétaire général de la Ligue Awami au pouvoir, lors d’une conférence publique à Dhaka dimanche, a accusé le BNP d’être le patron « numéro un » des forces sectaires du mal.

Le secrétaire général du BNP, Mirza Fakhrul Islam Alamgir, lors d’un point de presse dimanche, a quant à lui affirmé que des « agents du gouvernement » avaient placé le Coran sur les genoux de l’idole hindoue avec un motif immoral de blâmer l’opposition. Il a également accusé les partisans du parti au pouvoir d’avoir détruit des temples hindous et d’autres dans le district sud de Noakhali.

Pendant ce temps, un groupe de personnes agitées dans le district frontalier de Rangpur, au nord du pays, a mis le feu à des dizaines de maisons hindoues dimanche soir après qu’une publication sur Facebook prétendument d’un jeune hindou insultant le site le plus sacré de l’Islam, la Kaaba, soit devenue virale. Des unités locales de lutte contre les incendies et des membres des forces de l’ordre se sont précipités sur la zone et ont maîtrisé la situation.

« Nous demandons au gouvernement d’arrêter ceux qui ont diffamé le Coran en le mettant aux pieds d’une idole à Cumilla », a déclaré le président du Mouvement islamique du Bangladesh Mosaddek Billah al-Madani. Il a ajouté que les manifestants réclamaient « la peine de mort » pour les responsables des images. Par ailleurs, quelque 1 000 hindous ont manifesté contre les attaques contre les temples.

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