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Les apiculteurs inquiets du futur « plan pollinisateurs »

Le gouvernement s’apprêterait à publier un « plan pollinisateurs » qui ne protège pas suffisamment les abeilles aux yeux des apiculteurs, s’est inquiété vendredi le président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), Christian Pons, auprès de l’AFP.

Ce plan avait été promis par le gouvernement quand il avait annoncé en août 2020 la réintroduction temporaire des insecticides néonicotinoïdes, qualifiés de « tueurs d’abeilles », pour la culture de la betterave.

Il a été mis en consultation fin juin. Il vise à traiter l’ensemble des facteurs menaçant les pollinisateurs et intervient alors que l’effondrement des populations d’insectes pollinisateurs menace des productions agricoles. En France, 70% des cultures dépendent de la pollinisation.

Selon Christian Pons, ce plan devrait être « bientôt » dévoilé. Mais les apiculteurs ne le jugent pas suffisant pour stopper le déclin des pollinisateurs.

Le plan prévoit notamment d’évaluer le risque de tous les pesticides, dont les herbicides et fongicides, pour les pollinisateurs en vue d’une possible restriction, voire interdiction de traitement sur les cultures attractives en floraison, aujourd’hui applicable uniquement aux insecticides, selon le texte soumis à consultation en juin.

Les traitements devraient se faire dans des plages horaires spécifiques, deux heures avant le coucher du soleil et trois heures après, mais avec des exceptions.

« Nous avons demandé que ce soit deux heures après le coucher du soleil » et en prenant en compte les températures car « une abeille ou un pollinisateur sauvage peut sortir de sa ruche à tout moment à condition qu’il y ait une température supérieure à 11-12°C », indique Christian Pons.

Les agriculteurs auraient toujours la possibilité de traiter avec des produits portant la mention +abeilles+ censés, lors de leur application, ne pas intoxiquer ces insectes. Pour l’Unaf, cette mention n’est pas assez claire. « Nous demandons un pictogramme +interdit pendant le butinage », indique Christian Pons.

« Nous avons été reçus il y a 10 jours au ministère de la Transition écologique. Nous avons demandé un rendez-vous au ministère de l’Agriculture, pas de réponse », critique encore le président de l’Unaf, qui s’interroge: « c’est qui le patron, la FNSEA (fédération agricole) ou le ministère? »

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