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Hollande met en garde contre « une disparition » du PS

L’ex-président socialiste François Hollande a mis en garde jeudi contre le risque d' »une disparition » du PS en cas d’accord avec LFI qui prévoirait son effacement aux élections législatives de juin.

Ce serait « une remise en cause de l’histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales », a-t-il alerté sur franceinfo, disant son souhait de voir cet éventuel accord « revu ou repoussé de manière à ce que le Parti socialiste puisse, avec ses partenaires écologistes, communistes, commencer à envisager une autre union ».

« Ce n’est pas une discussion qui est en cause, c’est une disparition. Discuter c’est nécessaire, disparaître c’est impossible », a-t-il souligné au lendemain de premiers échanges du PS avec LFI, qui négocie par ailleurs avec EELV et le PCF en vue du scrutin des 12 et 19 juin.

« Je pense que cet accord ne sera pas accepté car il est précisément inacceptable », avec « pour la première fois dans l’histoire de la gauche (…) la disparition de toute candidature socialiste dans les deux tiers ou les trois quarts des départements », a souligné M. Hollande.

« Jamais dans l’histoire de la gauche on a eu ce type de comportement, y compris quand le Parti socialiste faisait 25-30% et ses alliés, supposés ou réels, faisaient 5-6% », a-t-il fait valoir.

Or « dans l’état actuel des négociations », « le prochain gouvernement (s’il était dirigé par LFI, ndlr) serait amené à mettre en cause les traités européens, à leur désobéir (…), à quitter l’Otan, n’aiderait plus les Ukrainiens en leur fournissant des équipements militaires », porterait la retraite à 60 ans alors que « tout le monde sait que c’est impossible financièrement », a-t-il dénoncé.

Alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a enjoint mardi ceux qui ne seraient pas d’accord de quitter le parti, François Hollande a jugé que c’était « une curieuse manière ». « Le premier devoir d’un responsable politique qui dirige une formation, c’est de rassembler d’abord les siens avant de penser se rassembler avec les autres », a-t-il ajouté.

Et s’il a reconnu avoir « forcément une part de responsabilité » dans l’état actuel du PS, l’ancien numéro un du PS de 1997 à 2008 a déploré que « depuis cinq ans », son parti n’ait pas engagé de « travail programmatique ».

François Hollande a aussi pointé du doigt le fait que le PS soit « sans incarnation », soulignant ne pas parler d’Anne Hidalgo mais de « la direction du PS »: « un chef se présente d’abord devant les électeurs » et il y avait pour cela « les élections européennes, régionales, pour entraîner les autres », a-t-il remarqué, ciblant encore Olivier Faure sans jamais le nommer.

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