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Abad, « un comportement qui devrait vous écarter d’un poste » de ministre, selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a estimé lundi à propos de Damien Abad, nommé ministre et accusé de viols, que « le simple fait d’avoir de manière récurrente un comportement inapproprié avec les femmes devrait vous écarter d’un poste, en l’occurrence de ministre ».

« Ca en dit long sur le comportement du président de la République (qui) ne peut pas résister à faire un bon coup (…) même (avec) un profil dont il savait qu’il pouvait poser problème », a ajouté la finaliste d’extrême droite à la présidentielle, lors d’une conférence de presse à Marseille sur les législatives.

« Comme il n’a pas le souhait de démissionner du poste (…) c’est à d’autres que lui de décider », a-t-elle ajouté.

La nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités est en outre « un peu incompatible avec l’importance qu’Emmanuel Macron disait porter à la défense des femmes », selon Marine Le Pen.

« C’est une sorte de faute commune » car Damien Abad « était connu au sein de son propre groupe (LR) pour avoir multiplié les comportements ou propos inappropriés à l’égard des femmes ». Donc quand Christian Jacob, président de LR, l’a fait élire président du groupe, « en tordant le bras des députés LR », il « portait déjà une part de responsabilité », et il est « difficile d’imaginer que ni Emmanuel Macron (…) ni Elisabeth Borne n’aient pu à tout le moins entendre parler de ces comportements », a développé la députée RN.

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a lui souhaité sur France Inter lundi le départ du gouvernement de Damien Abad, « dans l’attente d’une décision de justice », en appelant à « respecter la parole des femmes ».

M. Faure a évoqué une « mesure de précaution » qui « ne met pas en cause la présomption d’innocence ».

Pour Sandrine Rousseau, finaliste de la primaire EELV, « la question n’est pas sa démission à lui, mais le fait qu’il soit démis de ses fonctions par principe de précaution ».

« Il faut envoyer un message assez fort aux femmes, que leur parole compte. Ce n’est pas qu’une rumeur, il y a une plainte qui a été déposée », a-t-elle ajouté sur RTL.

De son côté, Eric Zemmour s’est dit sur Cnews « dubitatif sur les méthodes de Mediapart qui fait la quête de la délation permanente », se positionnant contre « le principe de précaution » mais favorable au « respect de la présomption d’innocence ».

Christian Jacob, président LR, a assuré au Point n’avoir « jamais été saisi, ni par l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes ni par les services de l’Assemblée nationale ». Il a souligné que face aux « rumeurs d’une plainte déposée (…) en 2017 », M. Abad « avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice ».

Nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, M. Abad, lui-même handicapé, fait face à de graves accusations de viols dans un article publié samedi par Médiapart, ce qu’il nie « avec la plus grande force ».

Selon Mediapart, deux femmes, dont le journal a recueilli les témoignages, l’accusent de viol en 2010 et 2011. Un signalement a été effectué la semaine dernière auprès de LR, LREM et de la justice qui dit l’analyser. Le parquet de Paris a déjà classé sans suite deux plaintes en 2012 et en 2017 de l’une des plaignantes.

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