Les « fortes températures ont pu jouer un rôle » dans l’explosion qui a touché mercredi le site Manuco (Groupe Eurenco) de Bergerac (Dordogne), lors d’une opération de maintenance, faisant huit blessés, a indiqué vendredi la direction du groupe.
Selon les premiers éléments recueillis, c’est une opération de maintenance « qui serait à l’origine de l’accident », précise le groupe dans un communiqué, mais « les fortes températures et surtout le très faible taux d’humidité, ont également pu jouer un rôle ».
Le site était au moment de l’accident à l’arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance, programmées deux fois par an, qui « font l’objet de dispositions strictes avant tous travaux », précise le groupe qui a lancé une enquête interne.
Mercredi, à 13h50, sur ce site classé Seveso « seuil haut » produisant de la nitrocellulose, une substance explosive, plusieurs explosions ont fait huit blessés, dont un grave. Tous sont désormais « hors de danger » et cinq sont déjà sortis de l’hôpital, selon l’entreprise.
Le bâtiment accidenté a été « sécurisé », précise le groupe selon qui « il n’y a pas d’autres dommages à l’intérieur du site et il n’y a eu aucun impact sur l’environnement ni à l’extérieur du site ».
Une enquête pour « blessures involontaires dans le cadre du travail » a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Une enquête administrative est également menée par le Bureau d’enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l’accident de Lubrizol à Rouen.
Selon la procureure de Bergerac Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine, « on travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris ».
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