La secrétaire nationale adjointe d’EELV Sandra Regol s’est montrée sceptique lundi quant à l’intérêt d’une union de la gauche sous la bannière Nupes pour les élections européennes de 2024, rappelant les divergences des membres de l’alliance sur les sujets européens.
Cette piste a été évoquée dimanche dans Le Figaro par le député LFI Manuel Bompard, bras droit de Jean-Luc Mélenchon. « J’y suis favorable. Je pense que c’est l’objectif qu’on doit se fixer. Il y a une attente, on ne peut pas retourner chacun dans notre coin », a-t-il estimé, en faisant valoir: « 90% de nos votes au parlement européen sont communs avec les socialistes et les écologistes ».
Interrogée lundi sur franceinfo, Sandra Regol a d’abord estimé que l’option d’une « liste commune dépendra de ce que choisiront les militants », en soulignant qu’il restait encore deux années avant le scrutin européen de mai 2024.
Néanmoins, a-t-elle remarqué, « il y a une grande logique à avoir une alliance parlementaire de la Nupes (au plan national, NDLR) mais il y en a peut-être un peu moins à avoir une alliance européenne de la Nupes, car c’est sur ce plan-là que nos visions ne sont pas conformes » entre elles, a-t-elle ajouté.
Sur les 650 mesures du « programme partagé de gouvernement » scellé entre LFI, EELV, le PS et le PCF en mai en vue des législatives de juin, 33 étaient dites « en nuance », selon Jean-Luc Mélenchon, c’est-à-dire faisant l’objet de divergences entre les partenaires. C’est le cas par exemple sur l’Europe, l’Otan ou bien encore le nucléaire.
Sur l’Europe, le texte a acté que les signataires sont « prêts à ne pas respecter des règles européennes ». « Du fait de nos histoires, nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres », y est-il écrit.
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