Marleix (LR) défendra les demandes sur les carrières longues en réunion députés/sénateurs

Le patron des députés LR Olivier Marleix a assuré mardi qu’il porterait les demandes du groupe sur les carrières longues lors des discussions députés/sénateurs prévues mercredi pour trouver un compromis sur la réforme des retraites.

Lors des débats à l’Assemblée nationale « on avait déposé un amendement pour permettre aux gens qui sont dans ce dispositif de pouvoir partir dès lors qu’ils ont leurs 43 années cotisées. On redéposera cet amendement » en Commission mixte paritaire (CMP), a-t-il assuré lors d’un point presse.

« J’aurai une petite discussion en interne pour être sûr que chacun se sente bien impliqué dans cet amendement », a ajouté le député d’Eure-et-Loir, en allusion aux « frondeurs » qui, derrière le député Aurélien Pradié, s’opposent au texte tant que leurs demandes sur les carrières longues ne sont pas intégralement satisfaites.

Alors que cette intransigeance menace de bloquer l’adoption du texte, M. Marleix a assuré que « très clairement il y a une majorité nette au sein de notre groupe pour voter la réforme ».

Il a toutefois évoqué le chiffrage fait par un des frondeurs d' »entre 15 et 20″ députés « hostiles », estimant que « c’est peut-être à peu près de cet ordre ».

Mais « certains ont dit qu’ils attendaient de voir ce qui sortirait de la CMP », a-t-il insisté.

Une rencontre avec des sénateurs LR aura lieu avant la CMP et une réunion de groupe après, a ajouté M. Marleix.

Alors que l’incertitude plane sur l’utilisation de l’article 49-3 pour faire passer la réforme sans vote, M. Marleix a estimé qu' »il serait plus positif que la loi soit votée ». Sinon « c’est qu’il y aurait des manques dans la majorité ».

Quant à l’hypothèse d’une motion de censure co-déposée par des députés LR, M. Marleix a estimé que « s’ils signent une motion avec (le groupe indépendant) Liot, ils ont vocation à aller siéger avec Liot ».

Mais « je ne suis pas sûr que ça concerne grand-monde », a-t-il ajouté, en assurant ne pas avoir parlé « d’exclusion » en réunion de groupe.

« On renverse un gouvernement quand on a de quoi faire une majorité alternative, Je ne vois pas faire de majorité alternative avec qui que ce soit d’autre », a expliqué le responsable.