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Mélenchon dénonce un « traquenard » organisé par les autorités

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi un « traquenard » qu’ont à ses yeux organisé les autorités à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où des affrontements violents ont eu lieu samedi lors d’une manifestation contre des « méga-bassines », laissant deux participants entre la vie et la mort.

Plusieurs manifestations ont été « grièvement et délibérément blessés », a déclaré Jean-Luc Mélenchon en conférence de presse à Paris.

Il a dénoncé un « traquenard » « délibérément organisé » dans l’absence de barrages des forces de l’ordre placés en amont du site où se sont rendus plusieurs milliers de manifestants, et où plusieurs milliers de gendarmes étaient déployés.

L’ancien candidat à la présidentielle a répondu à Emmanuel Macron, qui a jugé lundi que les insoumis cherchaient à « délégitimer » les institutions: « Celui qui délégitime, c’est lui, avec le recours empilé à toutes les formes de procédures pour raccourcir et empêcher les débats » au Parlement.

« Il donne de la Ve République la version la plus brutale et la plus antidémocratique », a ajouté l’insoumis, qui plaide pour une VIe République renforçant les pouvoirs du parlement.

En manifestation ou à Sainte-Soline, « les violences qu’on voit de tous côté, ils sont incapables de les contenir, et c’est de sa faute », a insisté M. Mélenchon.

Trois députés insoumis présents à Sainte-Soline samedi ont relaté ce qu’ils avaient vu. « Il y avait une grenade (lacrymogène) pour deux personnes, une grenade toutes les secondes, c’était un chaos visuel et sonore indescriptible », a dénoncé Clémence Guetté, élue du Val-de-Marne.

« On en revient choqués », a-t-elle confié, racontant avoir vu des « blessés par dizaines, au visage, avec des trous à la jambe, des plaies délabrantes, et les véhicules de secours ont été empêchés de venir sur place ».

Les insoumis ont annoncé qu’ils demanderaient une commission d’enquête parlementaire sur les choix de maintien de l’ordre à Sainte-Soline. Mais ils ont déjà utilisé leur unique droit de tirage, qui permettrait sa création de droit, dans la session parlementaire.

« Derrière les quads et les canons à eaux, c’était les milliards de l’agro-business » que les autorités cherchaient à protéger, a accusé la députée des Côtes-d’Armor Murielle Lepvraud, alors que les manifestants prônaient une agriculture paysanne et sobre dans l’utilisation de l’eau.

Le parquet de Niort a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances dans lesquelles trois manifestants ont été grièvement blessés. Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a pour sa part ciblé « un déferlement de violence inouï » de certains manifestants, qui a blessé 47 gendarmes.

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