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un haut responsable religieux tué dans une mystérieuse attaque

Un haut responsable religieux, membre d’un organisme chargé de nommer et destituer la plus haute autorité du pays, a été tué mercredi dans le nord de l’Iran dans une attaque menée par un homme armé, selon des médias d’Etat.

L’ayatollah Abbas Ali Soleimani, âgé de 75 ans, était l’un des 88 membres de l’Assemblée des experts, collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême.

Il « a été tué ce matin dans une attaque à main armée » à Babolsar, ville située sur les bords de la mer Caspienne à environ 230 km au nord de Téhéran, a indiqué Irna en citant un responsable. « L’assaillant a été interpellé par les forces de sécurité », a ajouté l’agence.

Les attaques contre les représentants du clergé iranien sont extrêmement rares. En avril 2022, un jihadiste présumé avait poignardé à mort deux religieux chiites dans la ville sainte de Machhad (nord-est).

Le gouverneur de la province de Mazandaran, Mahmoud Hosseinipour, a précisé à la télévision d’Etat qu’il ne s’agissait « pas d’un incident terroriste », et que les autorités enquêtaient sur les motifs du tueur.

Une vidéo tournée avec un téléphone portable montre plusieurs policiers transportant le corps de la victime enveloppé dans une couverture noire.

– Représentant du guide –

« L’agresseur était un habitant de la localité, agent de sécurité de banque et armé », mais il ne faisait pas partie de la police, a ajouté le gouverneur.

« Selon les informations actuelles, le tueur ne connaissait pas la victime », a-t-il indiqué, ajoutant que l’ayatollah Soleimani s’était « rendu lui-même à la banque pour des affaires financières » personnelles.

L’ayatollah Soleimani a occupé le poste de représentant du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et de responsable de la prière du vendredi dans plusieurs grandes villes du pays, notamment Kashan dans le centre et Zahedan, chef-lieu du Sistan-Balouchistan (sud-est).

L’Assemblée des experts, dont il faisait partie, est un organe composé généralement de religieux élus pour huit ans au suffrage universel direct parmi un groupe de candidats approuvés par le Conseil des gardiens.

Au sein de cet organisme, l’ayatollah Soleimani représentait la province du Sistan-Balouchistan, l’une des régions les plus pauvres d’Iran, qui abrite la minorité baloutche, adhérant majoritairement à l’islam sunnite et non au chiisme dominant dans le pays.

Au moment des élections à l’Assemblée des experts, il figurait sur la liste de la Communauté des enseignants du séminaire de (la ville sainte chiite) de Qom (centre), une organisation conservatrice.

L’ayatollah a dirigé les grandes prières du vendredi à Zahedan jusqu’en 2019.

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