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Les raisons pour lesquelles Samuel Eto’o est très détesté enfin révélées

Depuis le bras de fer entre l’Etat représenté par le Minsep et la FECAFOOT, le monde du football semble découvrir le profil psychologique de Samuel Eto’o, redoutable protagoniste, aussi percutant ici que lors de sa carrière dans les grands clubs européens. La presse internationale se fait l’écho de l’improbable feuilleton avec l’entraineur Marc Brys, entre coup de sang et coup de gueule, invectives et intimidations, sur fond de défiance sans réserve. Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, apparaît alors sous un jour que certains semblent découvrir. Ses dérapages provoquent un tel émoi que le public semble en état de choc devant un homme qui « dépasse les limites ».

La vérité est que Samuel Eto’o n’a jamais eu de limites autres que celles qu’il se fixe lui-même. En tout cas, son parcours professionnel est parsemé d’actes de défiance d’une sociabilité douteuse et de décisions irraisonnées qu’elles en paraissent absurdes. On peut évoquer certaines qui trahissaient déjà le profil psychologique du personnage, mais qui sont passées à travers le crible complaisant voire complice d’un gouvernement et une opinion publique aux yeux de Chimène devant sa légende.

* – La rupture sans raison objective et sans façon du contrat pourtant en cours de Antonio Conceiçao. Le coach portugais disposait d’un solide bilan et était crédité d’un groupe « humainement bon ». Samuel Eto’o prend le contre-pied de sa tutelle qu’il by-passe et obtient le limogeage du sélectionneur portugais. Perte sèche : 1,2 milliard.

* – Le recrutement de Rigobert Song : contre toute attente, alors qu’il est très peu qualifié, lesté par un CV d’entraineur catastrophique, Rigobert Song est imposé par la seule volonté de Samuel Eto’o.
Ces deux décisions amorcent le fractionnement du peuple des supporters des Lions Indomptables. Le vernis qui enrobe la vraie nature de Samuel Eto’o laisse déjà s’échapper quelques effluves d’un comportement psycho-instable.

Puis vient la rupture du contrat avec l’équipementier Le Coq sportif et son remplacement par une société prête-nom, One All Sports. Devant des acteurs médusés de tant d’impénitence, Samuel Eto’o chasse Le Coq sportif quelques mois avant la Coupe du Monde Qatar 2022. La décision est aussi insensée que brutale ; elle révèle des desseins cachés d’affairisme et met en relief le désir de défiance du décideur fédéral. Bien que contraint par une ordonnance du Tribunal de commerce de Nanterre à poursuivre le contrat avec Le Coq sportif, Samuel Eto’o passe outre. Perte sèche probable : 10 milliards.

D’autres faits similaires jonchent les premiers mois de gestion de Samuel Eto’o à la tête de la FECAFOOT, comme son coup de pied rageur contre un youtubeur algérien en plein stade au Qatar, que les historiens se chargeront de restituer de manière exhaustive. Ces faits bien qu’apparemment spontanés, ne sont que le prolongement d’un caractère trempé dans le cyanure de la défiance, de l’irrespect et de l’irresponsabilité. Samuel Eto’o ne dépasse pas les limites avec la crise de l’encadrement technique, il y a longtemps qu’il évolue hors limite, comme en témoignent ces quelques anecdotes.

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A la CAN tunisienne de 2004, face à des critiques persistantes sur son manque d’efficacité devant les buts, Samuel Eto’o sort on ne sait d’où un maillot lesté de cadenas et gris-gris avant d’accuser Patrick Mboma de bloquer ses buts. La Tanière est en émoi.

Le 4 juin 2011, match Cameroun-Sénégal au stade Ahmadou Ahidjo. L’entraineur-sélectionneur Javier Clemente veut procéder au remplacement de Choupo Moting pour relancer des Lions Indomptables en peine. Capitaine du jour, Samuel Eto’o s’y oppose. Javier Clemente se ravise. Son adjoint à ce match s’appelle déjà François Omam Biyick.

Le 23 mars 2013, match éliminatoires de la Coupe du Monde Brazil 2014 Lions Indomptables-Eperviers du Togo. A la phase protocolaire de début du match, Samuel Eto’o, de retour de suspension, refuse la poignée de main conviviale du président de la FECAFOOT Iya Mohammed. A l’occasion de ce match, il lance des accusations tous azimuts contre l’exécutif de Iya.

Au cours du même regroupement, Samuel Eto’o se méfie des dirigeants fédéraux et de ses propres coéquipiers. « Il ne boit ni ne mange rien venant de l’équipe », disent les témoins. Il affirme se faire livrer ses équipements directement de l’équipementier Puma. Il se fait accompagner au sein de la Tanière d’un garde du corps armé d’une arme automatique. A la suite d’une altercation avec Stéphane Mbia, il demande à son sbire de tirer sur son coéquipier qui n’aura la vie sauve que grâce à l’intervention de Alexandre Song et bien d’autres.

La grève de Marrakech. Le 15 novembre 2011, les Lions Indomptables sont attendus à Alger pour un match amical. Prétextant le non-paiement d’une prime de présence de 500 000 FCFA (pourtant promise par la FECAFOOT au cours d’une réunion de crise), alors qu’il touche 20 millions d’euros annuels à Anzhi, Samuel Eto’o mène la fronde avec Eyong Enow, le vice-capitaine, et Makoun, alors très proche du pichichi. Les Algériens, informés, promettent de payer la fameuse prime. Eto’o est retourné en Russie et pilote la grève à distance ; à la prime dont il demande le paiement ici et maintenant, il ajoute l’exigence d’avoir copie de tous les contrats de sponsoring de la FECAFOOT. Les Lions n’iront pas à Alger, la FECAFOOT paiera 350 000 dollars de dommages.

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Le refus du drapeau porte-étendard. Tout le gratin est au stade pour le match d’aurevoir pour la Coupe du Monde Brésil 2014. Le 7 juin, le rituel de réarmement patriotique vire au drame national. Le capitaine Samuel Eto’o et ses coéquipiers refusent de ressortir des vestiaires après le match Cameroun-Moldavie pour prendre le drapeau. Philemon Yang est tout penaud. Le Premier ministre est sauvé de cette honte en mondovision par le coach allemand Volker Finke qui recevra le drapeau tricolore. Joseph Owona révèlera qu’il y avait une revendication de primes derrière cette défiance, Samuel Eto’o exigeait une prime de participation de 150 millions par joueur.

Clash avec Pep Guardiola au Barça. Sans doute le meilleur entraineur au monde, le technicien espagnol préfère se passer du meilleur attaquant du monde en ce moment-là, il s’agace de ce caractère nocif et toxique pour son équipe. Samuel Eto’o se gargarise de l’affront qu’il opposat à son coach : « Je lui ai d’abord dit qu’il n’a jamais été un grand joueur ». Guardiola est aujourd’hui une légende du coaching.

Le choix contre son compatriote Issa Hayatou. En 2017, Ahmad Ahmad le Malgache doit affronter Issa Hayatou, président sortant de la CAF et porte-étendard de son pays sur l’échiquier africain depuis trente ans. Hayatou est devenu une fierté nationale dans les instances sportives internationales, devenant même président par intérim de la FIFA. Qui Samuel Eto’o, capable de mourir pour son pays, soutient-il à cette élection ? Le Malgache Ahmad Ahmad; qui finit par l’emporter, mettant un terme au règne du Camerounais Issa Hayatou à la tête de la CAF.

Agression du journaliste Boney Philippe. Le 30 mai 2008, les journalistes camerounais protestent contre le temps de présence aux entrainements des Lions Indomptables qui doivent affronter le Cap-Vert dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010. Ils ont décidé de ne poser aucune question aux Lions. Star du Barça, Eto’o se lève et insulte copieusement les journalistes présents. L’un d’entre eux lance en sa direction : « illettré ». Il a entendu ce qu’il considère comme une injure, il a aussi vu Boney Philippe qui a peine à étouffer son rire. Samuel Eto’o fonce sur lui. Sa garde rapprochée finira le boulot. Bilan : lèvre tuméfiée et bras plâtré pour le journaliste de Radio Siantou.

En 2005, les Lions Indomptables de Artur Jorge sont en route pour le Benin qu’ils doivent affronter pour le compte des qualifications pour la Coupe du Monde Allemagne 2006. Dans l’avion, Artur Jorge découvre que son attaquant Samuel Eto’o a payé un upgrade pour voyager en business alors que tous ses coéquipiers étaient en classe éco. Artur Jorge en est tout courroucé et décide de le punir en le gardant au banc de touche. C’est Mbarga Mboa, déjà, qui plaidera sa cause pour apaiser la colère du technicien portugais.

Samuel Eto’o ne retiendra pas la leçon. Wesley Sneijder révèle que lors d’un déplacement de l’Inter de Mila en Asie, l’équipe voyage en business. Tout le monde répond présent, sauf Samuel Eto’o. Ce dernier a payé le supplément pour la first class. Sneijder exprime son mécontentement et demande que Samuel Eto’o soit ramené au même rang que tous les autres joueurs. Ce qui sera fait, mais le joueur hollandais en gardera l’image d’un coéquipier prétentieux.

Alors qu’il débutait sa carrière de footballeur à la KSA, Samuel Eto’o est de l’expédition de son club pour affronter Coton Sport de Garoua en huitième de finale retour de la coupe du Cameroun. Le club de Douala avait gagné à l’aller 2-0 mais dès la 16ème minute du match retour, Coton Sport a remonté les deux buts. L’arbitre vient d’octroyer à Coton Sport un pénalty. Eto’o se rue sur lui et lui administre des coups de poing. Il finit par prendre un rouge et des huées du public. Samuel Eto’o, qui goûte très peu cette clameur hostile, se tient les parties intimes face au public de Garoua et lui crie des paroles difficiles à répéter : « Je vous enc*le ». Il n’était même pas encore connu. Il avait officiellement 16 ans.

Ce qui arrive aujourd’hui n’est donc pas une génération spontanée comportementale. Le profil psychologique du président de la FECAFOOT dévoile un homme en proie à des dérapages et excès de pouvoir, qui ne s’interdit rien et s’autorise tout ce qui renforce son boulimique égo. Le monde du football a connu d’immenses légendes, certaines souvent coupables de frasques les unes plus graves ou loufoques que les autres. Mais aucune légende n’a pu cumuler autant de vices.

Par BORIS BERTOLT

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