Au moins 34 personnes ont été tuées dimanche dans deux attentats-suicides distincts en Afghanistan qui visaient une base militaire et un chef provincial, ont indiqué des responsables.
Il n’y a pas eu de revendication immédiate de responsabilité pour les attaques, qui ont eu lieu alors que les représentants du gouvernement afghan et les talibans tenaient pour la première fois des pourparlers face à face au Qatar pour mettre fin à la guerre qui dure depuis des décennies.
Dans l’est de la province de Ghazni, 31 soldats ont été tués et 24 autres blessés lorsque l’attaquant a conduit un humvee militaire rempli d’explosifs sur une base de commando de l’armée avant de faire exploser la voiture piégée, selon un responsable du Conseil national de sécurité afghan, qui a parlé de manière anonyme parce qu’il était pas autorisé à parler directement aux médias. Le chef du département provincial de la santé de Ghazni, Zahir Shah Nikmal, a également confirmé le nombre de morts et les chiffres des victimes de l’attaque.
Le ministère de la Défense afghan a publié une déclaration affirmant que 10 soldats avaient été tués et neuf blessés. Le ministère a également offert un compte rendu différent de ce qui s’est passé que le responsable du Conseil national de sécurité, affirmant que le véhicule a explosé près de la base de l’armée après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la voiture. On ne savait pas immédiatement pourquoi il y avait un écart.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tariq Arian, a déclaré qu’un attentat-suicide avait eu lieu, sans toutefois fournir plus de détails. Les soldats stationnés à la base étaient chargés de mener des raids nocturnes, de soutenir l’armée et les forces de police assiégées et de prendre part à des opérations à grande échelle contre le groupe des Taliban et de Daech dans les provinces de l’est et du sud de l’Afghanistan.
La base est située dans une région désertique, à environ 5 kilomètres (3 miles) à l’extérieur de la ville de Ghazni. Des parties de la base et un bâtiment de police voisin ont été partiellement détruits par la puissante explosion. Des fenêtres ont également été soufflées dans des bâtiments de la ville à proximité du lieu du bombardement. Dans le sud de l’Afghanistan, un autre kamikaze a pris pour cible le convoi d’un chef du conseil provincial de la province de Zabul, tuant au moins trois personnes et en blessant 21 autres, dont des enfants, selon le porte-parole provincial Gul Islam Sial.
Le chef du conseil, Attajan Haqbayat, a survécu à l’attaque de dimanche avec des blessures mineures, même si l’un de ses gardes du corps figurait parmi les personnes tuées, a déclaré le porte-parole de la police provinciale Hikmatullah Kochai.
Il y a eu une forte augmentation de la violence cette année et une vague d’attaques des talibans contre les forces de sécurité afghanes assiégées depuis le début des pourparlers de paix en septembre. Il y a également eu des attaques meurtrières ce mois-ci revendiquées par des militants de Daech en Afghanistan, y compris une attaque horrible contre l’université de Kaboul qui a tué 22 personnes, la plupart des étudiants.
Les États-Unis, quant à eux, prévoient de retirer environ 2 500 soldats avant la mi-janvier, laissant environ 2 000 soldats en Afghanistan dans le cadre de la plus longue guerre américaine. Les responsables afghans ont toutefois exprimé leurs inquiétudes quant au fait qu’une réduction rapide des troupes américaines pourrait renforcer la position de négociation des Taliban.
Les États-Unis ont fait pression ces dernières semaines pour une réduction de la violence, tandis que le gouvernement afghan a demandé un cessez-le-feu. Les talibans ont refusé, affirmant qu’un cessez-le-feu ferait partie des négociations, bien que le groupe ait tenu sa promesse de ne pas attaquer les troupes américaines et de l’OTAN.
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