Le coauteur de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, Alain Claeys, a appelé les Français à rédiger leurs dernières volontés, après l’annonce jeudi du décès du patient en état végétatif Vincent Lambert.
Le maire socialiste de Poitiers et ancien député a estimé sur LCI que l’enjeu des débats était « de connaître ce qu’était la volonté de Vincent Lambert » et a rappelé l’importance d’écrire « des directives anticipées » et de désigner « une personne de confiance » pour éviter « ce triste parcours ».
Les directives anticipées sont des instructions écrites permettant d’indiquer à l’avance ses volontés sur les décisions médicales à prendre au cas où on arrive en fin de vie et qu’on n’est plus capable de s’exprimer. Elles permettent de stipuler qu’on s’oppose à l’acharnement thérapeutique et « s’imposent au médecin », selon la loi Claeys-Leonetti. Elles priment sur tout le reste, y compris les témoignages des proches.
« Je ne sais pas s’il faut rendre obligatoires (ces directives anticipées) », a toutefois nuancé Alain Claeys, tout en préconisant une campagne de sensibilisation auprès du grand public. Pour lui, « on meurt mal dans ce pays » et « c’est un constat partagé par tous ».
Interrogé sur la nécessité de modifier la loi Claeys-Leonetti, Alain Claeys a répondu que « toute loi doit être évaluée et celle-ci en particulier ».
« L’état végétatif avait été reconnu et c’est à partir de là que cette situation rentre dans le cadre de la loi », a tranché Alain Claeys, questionné sur la légitimité de l’arrêt des soins de Vincent Lambert.
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