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Ascoval: début d’éclaircie après une commande pour SNCF Réseau

L’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) a reçu une importante commande de l’usine British Steel d’Hayange (Moselle) pour livrer SNCF Réseau, qui éclaircit l’avenir d’un site qui tourne toujours au ralenti, six mois après sa reprise par Olympus.Cette commande, qui était attendue et devrait être effective à partir de septembre 2020, porte sur la fourniture de 140.000 tonnes par an pendant 4 ans de blooms, des barres d’acier de section carrée. Elles serviront à la fabrication de rails pour SNCF Réseau. »C’est vertueux pour Ascoval, qui peut voir l’avenir avec plus de confiance. C’est vertueux pour l’environnement (…) Ascoval produit un acier qui émet dix fois moins de CO2 que les autres usines sidérurgiques partout dans le reste du monde », s’est félicité le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, à l’issue d’un comité de suivi sur le site qu’il veut faire « le symbole de cette industrie que nous voulons construire. »Selon M. Le Maire, la commande sera honorée quoi qu’il arrive pour le site d’Hayange, qui emploie environ 420 personnes, en passe d’être repris, depuis la reprise de British Steel, en faillite, par le groupe chinois Jingye. »Personne ne peut reprendre Hayange sans l’autorisation de l’État français. Ce qui veut dire que tous les contrats annoncés aujourd’hui, les 140.000 tonnes pour la SNCF sont sécurisés », a-t-il affirmé, ajoutant que ce contrat n’était « pas négociable pour le prochain repreneur ».Cet accord tripartite permet de doubler le carnet de commandes du site, qui tourne au ralenti, et s’établissait à 136.000 tonnes pour 2020. Ce nouveau débouché sera rendu possible grâce à l’investissement dans un outil de production permettant notamment la fabrication de ces blooms rectangulaires sur une même ligne de production, qui devrait être opérationnel à l’été 2020.Reste que, même avec ce nouveau débouché, la production – qui se sera établie à 66.000 tonnes en 2019, contre 208.000 en 2018 – reste en dessous de la capacité de production de 350.000 tonnes par an en trois équipes, et jusqu’à 500.000 tonnes avec cinq équipes.En mai, deux mois après la « douche froide » qui avait vu Altifort retirer son offre de reprise, faute de financement, l’usine de Saint-Saulve, créée en 1975 par le sidérurgiste Vallourec, avait été reprise par la holding Olympus après quatre années de déboires financiers. Olympus est la maison-mère de British Steel, laquelle a été placée en faillite au printemps, mais Ascoval n’a pas fait partie du périmètre de cette faillite.- « Il n’y a pas qu’Hayange » -Elle compte aujourd’hui 264 salariés, contre 300 il y a un an, en raison de « départs à la retraite mais aussi d’une quinzaine de démissions », selon la CGT. Sa production tourne cependant au ralenti, et les employés travaillent une semaine sur deux depuis juillet. »Est-ce que les Chinois garderont le contrat ? » s’interroge le représentant CGT Nacim Bardi, qui reste « très vigilant ». « Ascoval ne peut pas tourner qu’avec ce contrat, il n’y a pas qu’Hayange, on n’a pas assez de commandes ».Selon la direction de l’usine, le site de Saint-Saulve fournit une « quinzaine » de clients principalement en Europe, et en « développe en moyenne deux nouveaux par mois ».Même s »il n’y a pas encore assez de volumes », selon le président de la Région Hauts-de-France Xavier Bertrand, « le contrat SNCF est important, et là tout le monde a joué le jeu », s’est-il félicité, tout en rappelant que « si le Chinois est retenu, il faut qu’il s’engage à jouer le jeu et à maintenir le contrat ».En 2017, le chiffre d’affaires de l’usine, qui fabrique des barres d’acier pour le bâtiment, les travaux publics et les transports, a atteint 135 millions d’euros.apz-rl-boc-jpa/LyS

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