in

Emmanuel Macron est un sponsor du terrorisme, déclare le ministre turc des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Turquie a accusé le président français Emmanuel Macron d’être un « sponsor du terrorisme », ceci en  rejetant les critiques du dirigeant français sur l’offensive de la Turquie contre la Syrie.

Mevlut Cavusoglu a déclaré à la presse que Monsieur Macron souhaitait être le chef de file de l’Europe, mais qu’il « tremblait ».

Le mois dernier, Emmanuel Macron a accueilli un haut responsable des Forces démocratiques syriennes (SDF) dirigées par les Kurdes.

Or la Turquie considère une partie du groupe – les YPG – comme des terroristes.

Plus tôt ce jeudi, Emmanuel Macron a déclaré qu’il soutenait les propos tenus il y a trois semaines lorsqu’il décrivait l’OTAN « mort cérébrale ».

Il a ajouté que les membres de l’alliance avaient besoin d’un « appel au réveil », car ils ne coopéraient plus sur une série de questions clés.

Il a également critiqué l’incapacité de l’OTAN à répondre à l’offensive de la Turquie – un membre de l’OTAN – dans le nord de la Syrie.

Qu’est-ce que Cavusoglu a dit ?

S’adressant aux journalistes jeudi au parlement, M. Cavusoglu a déclaré: « Il [Macron] est déjà le sponsor de l’organisation terroriste et il la héberge constamment à l’Elysée. S’il dit que son allié est l’organisation terroriste … il n’y a plus rien à faire » dire.

« En ce moment, il y a un vide en Europe, [Macron] essaie d’être son chef, mais le leadership vient naturellement. »

La Turquie était en colère lorsque Monsieur Macron a eu des entretiens à Paris le 8 octobre avec la porte-parole du SDF, Jihane Ahmed.

Un jour plus tard, la Turquie a lancé une offensive dans le nord de la Syrie pour créer une « zone de sécurité » débarrassée des milices kurdes.

Les relations entre la Turquie et ses alliés de l’OTAN sont tendues depuis qu’Ankara a acheté le système de missile sol-air russe avancé S-400, plus tôt cette année.

Qu’a dit le président français ?

Emmanuel Macron s’exprimait lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, une semaine avant la réunion des dirigeants de l’alliance au Royaume-Uni à l’occasion de son 70e anniversaire.

Dans une interview accordée le 7 novembre, Emmanuel Macron a souligné ce qu’il considérait comme un engagement décroissant vis-à-vis de l’alliance transatlantique de la part de son principal garant, les États-Unis. Les alliés ont dit à l’époque qu’ils n’étaient pas d’accord avec son évaluation.

« Je suis tout à fait d’accord avec ces ambiguïtés car je pense qu’il était irresponsable de notre part de continuer à parler de questions financières et techniques, compte tenu des enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés », a-t-il déclaré.

« Un appel au réveil était nécessaire. Je suis heureux que cela ait été livré et que tout le monde pense maintenant que nous devrions plutôt penser à nos objectifs stratégiques. »

Concernant la Turquie, il a déclaré qu’il respectait ses intérêts en matière de sécurité après avoir subi « de nombreuses attaques terroristes sur son sol ».

Mais il a ajouté: « On ne peut pas dire d’une part que nous sommes des alliés, et vis-à-vis de cela exiger notre solidarité. Et d’autre part, mettre ses alliés face à une offensive militaire menée en tant que » fait accompli « . Met en danger l’action de la coalition contre l’État islamique, dont l’OTAN fait partie « .

Monsieur Macron a déclaré que l’OTAN devait préciser à qui et à quoi l’Alliance était opposée, ajoutant qu’il n’était pas d’accord avec le fait que la Russie ou la Chine soient ses ennemis.

Le président Macron n’est pas du genre à céder et il insiste sur le fait que ses critiques à l’égard de l’OTAN ont eu un impact.

C’était « un réveil » de l’alliance, a-t-il déclaré. Il fallait cesser de parler uniquement d’argent – qui dépense quoi – et se tourner vers des questions cruciales telles que le but et les objectifs de l’organisation. Selon lui, ses remarques ont rendu service à l’OTAN.

Sa condamnation de la décision unilatérale de certains gouvernements – une référence au retrait précipité de Washington dans le nord-est de la Syrie et à l’opération militaire turque qui l’accompagne – suggère que le bref sommet de l’OTAN de la semaine prochaine, à l’extérieur de Londres, devrait être intéressant.

Fort de ce rassemblement, le Secrétaire général de l’OTAN a annoncé une nouvelle répartition des contributions de chaque allié au budget central de l’OTAN. Les États-Unis paieront moins et l’Allemagne paiera plus. Nous espérons que cela encouragera Monsieur Trump à modérer sa tirade habituelle contre ses alliés européens. Surveillez cet endroit.

Le bureau d’Emmanuel Macron a déclaré que la réunion visait à exprimer la solidarité de la France avec le SDF dans sa lutte contre le groupe État islamique et à réitérer ses inquiétudes quant à la perspective d’une opération militaire turque en Syrie.

Quel est le problème avec l’OTAN?

La décision brutale prise par le président Donald Trump de retirer la plupart des forces américaines du nord-est de la Syrie en octobre a surpris les membres européens de l’OTAN.

Cette initiative a ouvert la voie à la Turquie pour s’implanter en Syrie et créer ce qu’elle a appelé une zone de sécurité le long de sa frontière. Les forces kurdes, qui aidaient les États-Unis à combattre le groupe État islamique, ont été expulsées de la région. Donald Trump a fréquemment accusé les membres européens de l’OTAN de ne pas avoir fourni leur juste part des dépenses militaires et de s’être trop appuyés sur les États-Unis pour se défendre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Direction Paris, Tours et la région lyonnaise dans « Recherche appartement ou maison » ce soir sur M6

    Pédophilie dans l’Eglise: en appel, Barbarin maintient qu’il n’a rien caché