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Retraites: plus de 585.000 manifestants en régions

Au moins 33.000 personnes à Toulouse, 25.000 à Marseille, 20.000 à Lyon, Montpellier et Bordeaux: plus de 585.000 personnes ont manifesté dans 107 villes en France contre la réforme des retraites, selon les comptages transmis par la police ou les préfectures.Ce décompte provisoire effectué par l’AFP ne prend pas en compte la manifestation parisienne.Comme souvent, les estimations des syndicats et des préfectures divergeaient parfois fortement – à Marseille, la CGT annonçait ainsi 150.000 manifestants, soit six fois plus que l’estimation de la police -, mais les chiffres, même de source policière, sont élevés, y compris dans de petites agglomérations. Au total, 245 manifestations étaient prévues partout en France. »On n’a pas vu ça depuis la mobilisation contre la réforme des retraites en 2010″, s’est enthousiasmé Dominique Holle, militant CGT rencontré dans le cortège à Clermont-Ferrand.Parmi les mobilisations les plus importantes, les services de police ont dénombré 19.000 personnes à Nantes, 15.000 à Clermont-Ferrand, 12 à 13.000 à Rennes, Lille, Rouen et Grenoble, au moins 10.000 à Tours, Brest, Saint-Etienne, Bayonne et Pau, 9.000 à Strasbourg, Perpignan, Limoges, Saint-Nazaire ou Caen. Dans la ville normande, les syndicats évoquent « une première historique ». A Nice, on a compté 4.500 personnes selon la préfecture, le double selon la CGT.- « D’accord sur les désaccords »A Guéret, petite préfecture de la Creuse, police et syndicats s’accordaient sur le chiffre de 2.000 participants, un chiffre inédit depuis des années. A Saint-Denis de la Réunion, les autorités ont compté 3.000 manifestants, mais selon la CGT, ils auraient même été plus nombreux si les « gilets jaunes » n’avaient pas organisé des opérations escargot sur les routes de l’île.Partout, les manifestants de tous âges rivalisaient d’imagination dans leurs slogans, souvent brandis sur des pancartes. « Plus de retraite, plus de planète, qu’est-ce qu’il nous reste? », ou « Retraite par points, retraite très loin, retraite sans rien », pouvait-on lire à Rennes. »Pas contents pour nos parents », affirmaient des enfants sur leur pancarte brandie à Nantes.Les jeunes étaient nombreux dans les cortèges. « Les retraites, pour le moment, ça ne nous touche pas, mais on n’a aucune envie de devoir travailler jusqu’à 67 ans. A nos âges on a déjà l’angoisse des fins de mois », explique Paola Stinvilla, 20 ans, qui manifestait à Toulouse.A Montpellier, parmi la foule impressionnante, des centaines d’avocats en robe et des soignants en blouse de bloc opératoire ont pris part au défilé, ainsi que plusieurs dizaines de gilets jaunes. A Bordeaux également, près de 400 avocats se sont dressés sur les marches de la cour d’appel pour dénoncer un projet « qui ne convient à personne ». « Nous n’avons pas les mêmes logiques de contestation mais vous voyez aujourd’hui, nous défilons côte à côte avec la CGT. On est d’accord sur les désaccords », a expliqué à l’AFP le bâtonnier de Bordeaux Jérôme Dirou. »Je suis professeur des écoles en petite section. Je ne sais pas ce que je vais apporter à des enfants de 2 ans quand j’aurai 65 ans », s’interroge Anne Audier-L’Epingle, une enseignante rencontrée à Belfort.burs-ab-gbh/bfa/dlm

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