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Energie: 21,8% de grévistes chez EDF, 7 raffineries sur huit bloquées

Les expéditions de carburant au départ de 7 des 8 raffineries françaises étaient bloquées mardi, tandis que chez EDF, la grève contre la réforme des retraites était moins suivie avec 21,8% de grévistes à la mi-journée contre 36,5% le 5 décembre, selon la direction de l’électricien.La CGT a appelé les salariés d’EDF à se mobiliser « au moins au même niveau que le 5 décembre ».Selon Laurent Heredia, secrétaire fédéral de la CGT Energie, une dizaine de sites de production d’électricité ont enclenché la grève cette nuit avec des baisses de charge de 6.000 mégawatts sur le réseau (5.600 MW à la mi-journée selon EDF).Les baisses de charge, opérées par les agents de la conduite nucléaire pour rendre « visible » la grève, sont possibles uniquement lorsqu’il y a suffisamment de marge sur le réseau, pour ne pas porter atteinte à la fourniture d’électricité.Le 5 décembre, le froid avait réduit la marge de manoeuvre des grévistes, mais le réseau était « moins tendu » mardi avec une météo plus douce.En fin de journée jeudi 5 décembre, plus d’un salarié d’EDF sur deux était en grève selon la CGT (41,6% de l’effectif total selon la direction).Le régime des électriciens et gaziers fait partie des régimes spéciaux qui doivent disparaître dans le système universel à points prévu par la réforme des retraites.Du côté des raffineries, sur 8 sites français, 6 appartiennent à Total, qui a reconnu des « difficultés d’accès » à midi, « empêchant les expéditions par la route ». »Les raffineries tournent, ce sont les dépôts qui sont perturbés », a précisé à l’AFP Alain Castinel, directeur de la communication de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), qui rappelle qu’il y a « 200 dépôts » en France.Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la CGT Chimie, a souligné qu’il s’agissait de « raffineries Esso et Total, donc de salariés du privé, contrairement à la communication du gouvernement qui veut faire croire que seuls les salariés des régimes spéciaux sont mobilisés ».Seule la raffinerie Esso de Notre-Dame de Gravenchon (Haute-Normandie) n’était pas bloquée mardi. Pour la suite, « une conférence téléphonique aura lieu après les annonces d’Edouard Philippe mercredi pour faire le point », ajoute le responsable CGT, n’excluant pas une mise à l’arrêt des installations en cas de déception.Une porte-parole d’Esso contactée par l’AFP a évoqué un « impact très limité à la raffinerie de Fos, avec uniquement les expéditions bloquées et pas de mouvement interne à Gravenchon ».La raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), qui fonctionnait normalement lundi, est repassée en grève reconductible de 24 heures et « les expéditions de produits par pipelines, bateaux, trains, camions sont coupées », selon la CGT du site. « Aucune goutte de carburant ne sort de la raffinerie. Les travaux ne sont plus effectués, sauf ceux liés à la sécurité des installations. Le personnel d’exploitation se prononcera à nouveau demain sur les suites à donner au mouvement », précise la CGT.Selon Total, mardi midi seules 187 stations sur 3.500 de son réseau faisaient face à une rupture d’un ou plusieurs carburants, soit un peu plus de 5%. « Nous continuons à recommander à nos clients de ne pas modifier leurs habitudes de consommation », martèle l’entreprise française.Les raffineries « continuent à produire, même si certaines peuvent rencontrer des difficultés temporaires dans leurs expéditions. Cette situation n’a pas d’impact sur l’approvisionnement pétrolier et ne suscite aucune inquiétude », a estimé de son côté le gouvernement. »Le niveau des stocks dans les dépôts pétroliers est bon, et l’approvisionnement des stations-service est assuré normalement sur l’ensemble du territoire à partir des dépôts pétroliers », a indiqué le ministère de la Transition écologique en début d’après-midi.

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