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perquisition aux éditions Gallimard à Paris

Une perquisition a été menée mercredi au siège des éditions Gallimard à Paris dans le cadre de l’enquête ouverte contre l’écrivain Gabriel Matzneff pour « viols sur mineur » de moins de 15 ans, a-t-on appris de source proche du dossier confirmant une information de Mediapart.

Cette perquisition menée par les policiers de l’office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) a débuté mercredi matin et s’est achevée en tout début d’après-midi.

Les enquêteurs recherchent des passages écrits de l’écrivain ne figurant pas dans ses ouvrages publiés, a-t-on ajouté de même source.

Il s’agit de la première perquisition au siège de l’éditeur de Gabriel Matzneff depuis l’ouverture de l’enquête le 3 janvier, au lendemain de la parution du roman autobiographique « Le consentement » de Vanessa Springora. Elle y dénonce sa relation sous emprise avec l’écrivain alors qu’elle était mineure.

Les enquêteurs se sont déjà rendus en janvier dans les locaux de Gallimard, mais pour y chercher les ouvrages de Gabriel Matzneff.

Selon Mediapart, les enquêteurs cherchent à retrouver des écrits de M. Matzneff « expurgés de ses livres avant parution ». Ces écrits seraient « conservés par l’écrivain dans un coffre-fort ».

Selon une source proche du dossier, confirmant une information de Mediapart, les enquêteurs s’intéressent aussi à Christian Giudicelli, son éditeur au sein de Gallimard et compagnon de voyage aux Philippines.

Dans le cadre de cette enquête, un appel à témoins a été diffusé mardi par l’OCRVP. Le procureur de Paris Rémi Heitz a expliqué qu’il s’agissait d’éviter qu’il y ait « des victimes oubliées ».

L’éditrice Vanessa Springora est à ce jour la seule femme à avoir témoigné parmi les adolescentes séduites par Gabriel Matzneff, dont le comportement, décrit dans ses propres livres, a longtemps été toléré dans le monde littéraire parisien. En 2013, il avait obtenu le prix Renaudot essai.

Dans une interview publiée mardi dans le New York Times, Gabriel Matzneff, 83 ans, s’emporte contre ceux qui veulent le juger. « Qui sont-ils pour juger leurs semblables? Ces associations pour la vertu, comment couchent-elles, qu’est-ce qu’elles font au lit et avec qui couchent-elles, quels sont leurs désirs secrets et refoulés? », demande l’écrivain depuis la Riviera italienne où il s’est réfugié depuis que l’affaire a éclaté.

Dans une interview diffusée fin janvier sur BFMTV, il avait affirmé « regretter » ses pratiques pédophiles passées en Asie, tout en faisant valoir qu' »à l’époque », « jamais personne ne parlait de crime ». Dans une lettre, il avait dit ne pas mériter « l’affreux portrait » publié par l’éditrice.

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