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échos d’une France confinée, 9e jour

La vie chacun chez soi: d’un foyer pour personnes âgées en Meurthe-et-Moselle à une crèche de Besançon, échos d’une France sous cloche, mercredi, au 9e jour de confinement.

.Tutoriels à la crèche

Pas de programme à suivre pour les enfants scolarisés en crèche et c’est donc aux parents de rythmer, comme ils le peuvent, la journée. Alors la micro-crèche Chez Victor et Colette, à Besançon, a décidé de publier chaque jour, sur sa page Facebook, une idée d’activité pour les tout-petits: des écailles d’un poisson à colorier, une recette de petits gâteaux au chocolat, un exercice de yoga ou une comptine grecque.

« C’est l’équipe qui a eu cette initiative » et une des puéricultrices s’est mise au montage vidéo, depuis chez elle, pour les tutoriels, explique la responsable de l’établissement Clarisse Daclin.

. Ctrl + P ?

« J’en ai mis une trentaine près des boîtes aux lettres, faites-moi signe quand il n’y en a plus, je ferai le réassort », écrit un voisin.

Dans un immeuble du Xe arrondissement de Paris où les voisins se sont organisés en communauté d’entraide via un groupe WhatsApp, Hervé, un des résidents, se dévoue: il est le seul à posséder une imprimante dans l’immeuble et met à disposition de ses voisins les nouvelles attestations exigées par le ministère de l’Intérieur pour déroger au confinement.

« Et sinon aurais-tu par hasard une clé anglaise, on a un problème de douche, plus d’eau chaude !! On la prend, on la désinfecte et on la rend », tente, de bon matin, une voisine sur ce groupe de discussion.

. « Les délinquants octogénaires »

Dans le foyer pour personnes âgées autonomes de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), il est difficile pour les 56 résidents, âgés de 75 ans à 100 ans et vivant dans un appartement, de respecter un confinement strict.

Il y a quelques jours, quatre pensionnaires ont bravé l’interdiction de se rencontrer pour jouer ensemble aux petits-chevaux. « Des délinquants octogénaires ! », s’amuse le maire Hervé Féron.

Pour « les distraire et casser le temps de la solitude », le maire a demandé à deux sœurs musiciennes, Lisa et Amélie Brachet, âgées d’une vingtaine d’années, d’organiser un concert au pied de la résidence.

Les deux jeunes femmes, dérogation pour déplacement professionnel en poche et masque sur le visage, ont joué au violon et à l’alto « des morceaux irlandais entraînants ».

« Tous les résidents étaient à leur fenêtre, ils ont applaudi et j’en ai profité pour leur dire: +Vous commencez seulement à être sages au bout de 15 jours » de confinement, raconte le maire de cette commune de 9.000 habitants, située près de Nancy.

burs-dar/jt/fmp

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