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Didier Raoult: « confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode »

Le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, Didier Raoult a exposé au Figaro sa vision sur la politique en matière de traitement du coronavirus. Il a réaffirmé l’efficacité de la chloroquine et a dénoncé l’interférence de l’État français dans la relation entre le médecin et le malade.
« Nous n’avons pas pu, ou voulu, tester le maximum de malades pour les isoler et les traiter. Le bilan est là: nous faisons partie des quatre pays dans lesquels il y a le plus de morts par million d’habitants, avec l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas. Ça pose quelques questions, tout de même », regrette-t-il.

S’agissant du traitement par la chloroquine et des études lancées pour évaluer ce médicament, il a jugé que celles « sur les grandes cohortes rassurent les bureaucrates de la santé, qui en sont venus à considérer qu’on ne pouvait rien décider sans elles » et que « si le médicament tuait le microbe, c’est que ça marchait ».

M. Raoult a estimé que « la première chose qu’il fallait faire, c’était doter les hôpitaux d’infectiopôles, et notamment d’unités de fabrication de tests afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades ».

1003 patients soignés à l’IHU, un seul mort
« Pourquoi m’empêcherait-on de donner des médicaments qui sont les seuls qui nous semblent produire un résultat ici et maintenant? On pourra ensuite conduire une étude rétrospective. Nous avons 1.003 patients soignés à l’IHU Méditerranée, et un seul est mort », renseigne-t-il.Son établissement a publié il y a quelques jours une seconde étude « sur 80 patients, dont la charge virale a été à chaque fois diminuée par l’administration de chloroquine », a-t-il fait savoir.

Parlant du confinement le professeur a répondu que « cela n’a jamais bien marché », que ce soit en 1884, pour arrêter le choléra, ou plus tard pour la fièvre jaune.

« Les politiques prennent des décisions, et l’Histoire les jugera. En revanche, je n’ai rien contre la quarantaine biologique. Bien sûr qu’il faut séparer les gens qui sont infectés de ceux qui ne le sont pas. Mais confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode. Si vous mettez ensemble les gens d’une même famille et qu’un seul est infecté, vous êtes sûr que quelques semaines plus tard, tous le seront », prévient-il.

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