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mort d’un soldat de la Légion étrangère blessé au Mali

Un légionnaire de la force française Barkhane blessé le 23 avril au Mali lors d’une opération contre des jihadistes est décédé des suites de ses blessures vendredi à l’hôpital militaire de Clamart près de Paris, a annoncé samedi la présidence de la République française.

Le brigadier Dmytro Martynyouk avait été blessé par l’explosion d’un engin explosif improvisé, a précisé le président Emmanuel Macron dans un communiqué, en saluant « le courage des militaires français engagés au Sahel ».

Dans un communiqué distinct, l’état-major des armées a précisé que le 23 avril, « un camion-citerne de la force Barkhane » avait été atteint par un engin explosif improvisé dans le Liptako – soit dans la zone particulièrement instable dite des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina Faso) – blessant « le conducteur et le chef de bord du véhicule ».

Les deux militaires avaient été évacués vers la France le 24 avril pour y être soignés. Le brigadier Dmytro Martynyouk est décédé le 1er mai à l’hôpital militaire de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine), tandis que « l’état de son camarade est stable, et son pronostic vital n’est pas engagé », selon l’état-major.

Ce décès porte à 42 le nombre de militaires français tués au Sahel depuis le début de l’intervention française en 2013, avec l’opération Serval, selon un comptage effectué à partir de chiffres publiés par l’état-major.

Né à Volotchysk en Ukraine, le brigadier Dmytro Martynyouk, qui était âgé de 29 ans, a accompli toute sa carrière au 1er régiment étranger de cavalerie de Carpiagne au sud de Marseille, a précisé l’Armée de terre.

Il s’était engagé en septembre 2015 dans la Légion étrangère où il a successivement servi comme pilote, chargeur d’obus puis tireur sur véhicule blindé. Après une mission à Djibouti en 2017, il avait été déployé comme chef de bord de véhicule blindé léger au Mali où il servait aussi comme conducteur de poids-lourds.

Il était célibataire et sans enfant.

Ces dernières semaines, l’armée française a multiplié les offensives dans cette région du Sahel, y revendiquant la « neutralisation » de plusieurs dizaines de jihadistes au total depuis le début de l’année.

Les effectifs de Barkhane sont récemment passés de 4.500 à 5.100 militaires. Paris espère que ce renfort permettra d’inverser le rapport de forces sur le terrain, où les groupes jihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.

Emmanuel Macron a « salué la détermination (des militaires français) à poursuivre leur mission qui permet de porter des coups sévères à l’ennemi, aux côtés de leurs frères d’armes sahéliens.

La ministre des Armées Florence Parly s’est inclinée « devant l’engagement (du brigadier Martynyouk,) qui incarne la force de la Légion étrangère ». « La France est reconnaissante envers ceux qui l’ont choisie, envers ceux qui donnent leur vie pour elle », a-t-elle souligné dans un communiqué.

Les violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU, malgré la présence de forces africaines, onusiennes et internationales.

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