Le secrétaire d’État chargé de la Jeunesse, Gabriel Attal, a estimé qu’étendre le RSA (revenu de solidarité active) aux moins de 25 ans serait « se placer dans un esprit de défaite », dans un entretien à paraître mardi dans Les Échos.
Plusieurs voix se sont élevées récemment pour demander l’extension du RSA aux jeunes dès 18 ans face à la crise engendrée par l’épidémie de Covid-19.
Des représentants associatifs ont plaidé dans une tribune dans le JDD pour cette mesure, soulignant que certains jeunes « ne disposent d’aucune bouée de sauvetage quand l’économie se grippe ». Et le patron de La République en marche Stanislas Guerini a appelé à « tout faire pour protéger les emplois », en évoquant l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans « pour éviter d’avoir une génération sacrifiée ».
« Ce serait, pour moi, se placer dans un esprit de défaite, pour les jeunes comme pour l’État », a affirmé M. Attal au journal Les Échos. « Aucun jeune ne grandit avec les minima sociaux comme horizon », a-t-il poursuivi.
« L’État ne peut se résoudre à un RSA comme solde tout compte pour sa jeunesse », a insisté le secrétaire d’État, pour qui « il faut se battre en apportant un accompagnement à chaque jeune, avec un soutien financier quand c’est nécessaire ».
Il a notamment évoqué la Garantie jeunes « qui a déjà concerné 100.000 personnes l’an dernier avec des taux d’insertion très favorables ».
Le gouvernement a annoncé qu’une aide exceptionnelle de 200 euros serait versée en juin à quelque 800.000 jeunes de moins de 25 ans « précaires ou modestes », qui n’étaient pas éligibles aux autres aides octroyées depuis le début de la crise épidémique.
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