La classe politique attend d’Emmanuel Macron, qui s’adressera aux Français dimanche, qu’il s’exprime pas seulement sur le déconfinement et la sortie de crise mais aussi sur les manifestations anti-racisme.
Après deux mois de quasi silence, Emmanuel Macron devrait, dans une allocution à 20 heures, esquisser les pistes de sortie de crise du coronavirus aux lourdes conséquences économiques et sociales.
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a souhaité sur France 2 que le chef de l’Etat « nous conduise sur les chemins du retour de la confiance » car « l’ambiance n’est pas bonne dans ce pays » et « le président de la République est le garant de la cohésion » de la Nation.
« J’espère qu’Emmanuel Macron aura d’autres choses à nous dire que simplement nous annoncer que l’état d’urgence sanitaire est levé et qu’il engagera cette bifurcation nécessaire » vers un autre modèle de société, a réclamé le coordinateur de La France insoumise Adrien Quatennens sur BFMTV.
« J’attends qu’il traduise dans les actes les mots qu’il avait prononcés lors de sa dernière allocution, il avait parlé de se réinventer » mais « on a l’impression que, dorénavant, tout sera comme auparavant », a déploré le député LFI.
Le vice-président des Républicains Guillaume Peltier a demandé sur Cnews au président de réagir aussi à « l’actualité immédiate, à travers les manifestations, les violences, la question du racisme » et de « rappeler haut et fort que la France est une République une et indivisible, que la France, ça n’est pas les États-Unis ».
Sur ce même sujet, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a réclamé sur Europe 1 un « langage de fermeté » d’Emmanuel Macron et une réaffirmation de « l’autorité de l’Etat ».
« Je l’attends sur la reconnaissance d’un problème de racisme dans la police et le fait qu’il va y avoir des sanctions, des formations et la fin de ces contrôles au faciès, de ces discriminations persistantes », a souhaité pour sa part le secrétaire national d’EELV Julien Bayou sur Public Sénat.
La cheffe des députés PS Valérie Rabault a jugé « important » au micro de Sud Radio qu’il s’exprime sur la relance de l’économie, mais aussi sur le retour à l’école, encore très lent, en réclamant « un peu de pragmatisme ».
Le porte-parole du RN Sébastien Chenu a affirmé sur FranceInfo que « ce qu’il faut c’est protéger aujourd’hui notre économie » mais à l’approche des grandes vacances, il a dit qu’il n’était « pas sûr que le débat soit celui de l’école ». Marine Le Pen avait dit son opposition à la réouverture des écoles avant septembre.
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