in

Dinart garde « un sentiment d’éviction brutale » cinq mois après

L’ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball Didier Dinart a gardé « un sentiment d’inachevé, d’éviction brutale, et surtout sans explication », cinq mois après son limogeage fin janvier à la suite de l’échec à l’Euro, a-t-il déclaré jeudi dans un entretien avec L’Equipe.

« Tu reçois un appel de ton adjoint (Guillaume Gille, qui allait lui succéder, ndlr) qui t’explique qu’il faut te couper la tête pour créer un électrochoc. C’était une vraie douche froide, trois secondes de stupeur », raconte l’ancien patron de la défense, rappelant que la veille, le directeur technique Philippe Bana avait affirmé à la télévision qu’il n’était « pas en danger ».

Les Bleus venaient de subir un fiasco inédit à l’Euro en Norvège, une élimination dès le premier tour, après notamment une défaite contre le Portugal.

Après de premières déclarations rassurantes, la fédération avait décidé de le débarquer et de charger Guillaume Gille de la préparation du tournoi de qualification olympique (reporté à cause du coronavirus). Il était entraîneur principal depuis seulement trois ans et demi alors que ses deux prédécesseurs, Daniel Costantini et Claude Onesta, étaient restés en poste plus de 15 ans chacun.

A propos de l’attitude de Guillaume Gille, Didier Dinart estime qu' »il aurait pu être plus solidaire ». « Moi, je n’aurais pas été capable de prendre la place d’un entraîneur principal de cette manière », assure-t-il. Il se refuse en revanche à critiquer les joueurs, même s’il reconnaît « des divergences » avec Nikola Karabatic et Luc Abalo notamment.

L’ancien sélectionneur, qui ne s’était pas exprimé publiquement depuis l’Euro, défend son « bilan positif » de « quatre médailles en cinq compétitions », dont l’or au Mondial-2017, souligne le « renouvellement de grande ampleur » qu’il a opéré dans l’effectif depuis 2015 et regrette qu’on ne lui ait pas permis de « construire l’identité de son staff » à son arrivée.

Dans la future élection à la présidence de la Fédération, Didier Dinart apporte son soutien à son ancien coéquipier Olivier Girault avec qui il « partage certaines valeurs », contre notamment le DTN Philippe Bana, à qui il reproche d’avoir « manqué de courage pour lui annoncer les yeux dans les yeux » son éviction.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Des plages anglaises bondées, la police doit intervenir

    Référendum sur la Constitution voulue par Poutine sous le signe du Coronavirus