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des lits en carton pour les malades du coronavirus

En besoin criant de lits pour faire face à la flambée de cas de coronavirus, l’Inde se tourne notamment vers des sommiers en carton pour accueillir les malades dans des centres d’isolement.

Ces lits, constitués d’un assemblage de boîtes, sont une innovation de deux frères fabricants de carton. Elle leur est venue à l’esprit durant le confinement, en place de fin mars à début juin dans ce pays de 1,3 milliard d’habitants, lorsqu’ils cherchaient un moyen de se rendre utile.

« Le plus important est que le virus ne reste à la surface du carton que 24 heures », explique Vikram Dhawan, l’un des deux concepteurs, rencontré par l’AFP dans leur manufacture affairée de Bhiwadi, dans l’État du Rajasthan (nord).

« Sur toute autre surface, métal, bois ou plastique, (le virus) reste trois à quatre jours », affirme-t-il.

Ces lits en carton sont recouverts d’une couche qui les imperméabilise et peuvent supporter jusqu’à 300 kilos.

Le gouvernement de Delhi en installe actuellement des centaines dans un immense centre religieux en cours de reconversion en lieu d’isolement, d’une capacité à terme de 10.000 lits. Bombay, autre ville meurtrie par la pandémie et où les hôpitaux sont saturés, y a également eu recours.

« Une personne seule peut porter très facilement » ces lits, indique Vikram Dhawan. « C’est compact, léger et peut être produit et assemblé en quelques minutes. »

Les matelas destinés à aller sur ces sommiers sont eux fournis par l’entreprise Sheela Foam Limited, qui s’est associée aux fabricants de carton.

« Quand on pense à des lits, on pense généralement à du bois ou du métal. Mais le critère ici était d’avoir un lit jetable ou facilement nettoyable », déclare Sudhir Varanasi, responsable de Sheela.

Le lit en carton et le matelas « ont tous deux une couche protectrice pour qu’ils puissent être lavés et pas souillés en cas de fuite accidentelle », indique-t-il.

Les frères Dhawan n’ont pas publiquement révélé le coût de production des lits, mais chaque unité serait facturée autour de 9 euros. Une fois l’épidémie passée, ils envisagent un marché pour leur nouveau produit.

« Je crois que 50-60 de nos propres employés en ont ramené à la maison et sont très contents de l’utiliser dans la vie de tous les jours », dit Vikram Dhawan.

« Ça ne coûte que le prix d’une sortie au restaurant. »

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