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Macron sur le point d’annoncer son gouvernement de relance

Après d’ultimes tractations, le nouveau gouvernement échaufaudé par Emmanuel Macron et son nouveau Premier ministre Jean Castex pour démarrer une nouvelle étape du quinquennat doit être annoncé à 19 heures lundi.

Après avoir passé le week-end avec le chef de l’Etat pour élaborer sa nouvelle équipe, puis de nouveau un déjeuner lundi à l’Elysée, Jean Castex s’est rendu dans l’après-midi au Sénat, à l’Assemblée et au Cese. « Je reçois au Sénat Jean Castex pour un tour d’horizon des sujets à gérer et du calendrier législatif à venir », a tweeté le président du Sénat Gérard Larcher.

A l’Elysée, tout était prêt pour la déclaration du secrétaire général Alexis Kohler qui, comme le veut l’usage, annoncera la composition du nouveau gouvernement sur le perron du Palais.

Une estrade a été montée dans la cour pour accueillir les photographes face au perron où ont été installés deux drapeaux, comme le montre un cliché de la photographe officielle Soizig de La Moissonnière.

L’exécutif a tenu à annoncer le nouveau gouvernement dès lundi, pour illustrer sa volonté d’une mise en oeuvre rapide du nouveau cap présidentiel après la nomination de Jean Castex vendredi à Matignon.

Mais selon des sources concordantes, des blocages et des négociations de dernière minute ont retardé le choix de certains postes-clés, notamment le prochain ministre de l’Intérieur qui, comme l’a laissé entendre Jean Castex dimanche soir, doit changer de titulaire. Les rumeurs donnaient Jean-Michel Blanquer bien placé pour Beauvau, un poste aussi convoité par Gérald Darmanin.

Emmanuel Macron devait en outre contenter ses alliés du MoDem et d’Agir et enfin préserver la parité, l’un de ses engagements initiaux, autant de négociations en dominos qui peuvent tout faire changer au dernier moment. L’entourage du chef de l’Etat a promis aussi « de nouveaux talents » et « des personnalités venues d’horizons différents ».

Parmi les noms cités Roselyne Bachelot, ancienne ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, est pressentie pour le ministère de la Culture.

Au total, la nouvelle équipe devrait compter, selon l’Elysée, « une vingtaine de ministres et de ministres délégués », pratiquement comme l’ancienne équipe d’Edouard Philippe qui comptait 16 ministres, trois ministres délégués et 17 secrétaires d’Etat.

Le président Macron a rappelé dans des tweets dimanche les lignes de force de la dernière partie de son quinquennat qu’un « gouvernement de mission et de rassemblement » devra mettre en oeuvre: « relance de l’économie, poursuite de la refondation de notre protection sociale et de l’environnement, rétablissement d’un ordre républicain juste » ou encore « défense de la souveraineté européenne ».

Décidé à accélérer la cadence pour faire oublier la débâcle des municipales et s’attaquer aux crises post-coronavirus, le nouveau couple exécutif devrait d’abord annoncer les ministres, selon un proche du président, puis les secrétaires d’État quelques jours plus tard.

– Intervention de Macron le 14 juillet –

M. Macron devrait fixer le cap à cette équipe à l’occasion d’une nouvelle intervention, probablement une interview à la télévision le jour de la fête nationale du 14 juillet, renouant avec une tradition présidentielle qu’il avait supprimée.

Le Premier ministre, qui avait prévu sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée en milieu de semaine, devra attendre la prise de parole présidentielle pour, selon une source source parlementaire non confirmée par Matignon, prononcer le lendemain une déclaration de politique générale devant l’Assemblée.

Dimanche soir, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy a donné le ton de ses priorités, en rendant une visite surprise à des policiers de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Il a tenu à assurer les forces de l’ordre du soutien « sans faille » du gouvernement et de son attachement « à la sécurité publique », en pleine polémique sur les violences policières.

Ce week-end, M. Castex a aussi affirmé vouloir « a minima un nouvel agenda social » et régler « à court terme » le dossier explosif des retraites.

Quant au Ségur de la Santé, suspendu en fin de semaine dernière faute d’accord avec les syndicats avant le remaniement, le Premier ministre souhaite le conclure « la semaine prochaine », alors qu’une enveloppe de sept milliards d’euros est sur la table pour les salaires des soignants.

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