Bakou dit que les forces azerbaïdjanaises détruisent les positions arméniennes à la frontière dans la région de Tovuz

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que des positions arméniennes avaient été détruites par les troupes azerbaïdjanaises dans la région de Tovuz, à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, lundi matin, après que trois soldats azerbaïdjanais ont été tués et quatre autres blessés lors d’affrontements dimanche.

Dans un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que les violations du cessez-le-feu des soldats arméniens se sont poursuivies jusqu’au matin.

Selon Bakou, les forces azerbaïdjanaises, avec l’aide d’artillerie et de chars, ont détruit un point fort, des installations d’artillerie, du matériel automobile et des effectifs sur le territoire de l’unité militaire d’Arménie.

Un soldat azerbaïdjanais a été tué lors des affrontements, a indiqué le ministère.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinian a déclaré lors d’une réunion du Cabinet que les « provocations azerbaïdjanaises ne resteront pas sans réponse ».

Son ministre de la Défense, David Tonoyan, a averti qu’Erevan « réagirait aux actions azerbaïdjanaises, y compris en prenant des positions avantageuses » sur leur territoire.

Il a déclaré que les forces arméniennes « ne bombardent pas des cibles civiles en Azerbaïdjan et ne ciblent que les infrastructures techniques et les installations techniques des forces armées azerbaïdjanaises ».

Le ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanyan a discuté de la crise par téléphone avec le chef de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), un bloc militaire dirigé par Moscou.

Se référant à l’alliance militaire, le bureau du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré dimanche que « l’aventure militaire » de l’Arménie visait à attirer l’OTSC dans les combats.

Le ministère turc des Affaires étrangères a appelé l’Arménie à reprendre ses esprits et à cesser d’attaquer l’Azerbaïdjan.

« La Turquie continuera, de toutes ses capacités, à soutenir l’Azerbaïdjan dans sa lutte pour protéger son intégrité territoriale », a déclaré le ministère.

Les anciennes républiques soviétiques, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sont enfermées depuis des décennies dans un conflit latent sur le Haut-Karabakh, un territoire séparatiste qui a été au centre d’une guerre sanglante dans les années 1990.

Les affrontements en cours sont loin du Karabakh et se situent directement entre les deux États du Caucase, ce qui arrive rarement.