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Beyou s’offre 12 heures en mer pour rentrer au bercail après sa belle victoire

Groggy, quelques bulles de champagne qui pétillent encore dans la tête, Jérémie Beyou file en plein milieu de la nuit sur son bateau +volant+ (Charal) pour rentrer à la maison après une victoire flamboyante mais éprouvante sur la Vendée Arctique, course prologue du mythique Vendée Globe.

Il porte sur son visage les marques de dix jours d’une course de folie en atlantique nord. Le skipper ne fonctionne plus qu’à l’adrénaline quelques heures après son arrivée aux Sables d’Olonne (Vendée), qui s’est faite mardi au coucher du soleil.

Beyou serait bien resté à terre, histoire de passer une vraie nuit dans un bon lit. Mais mercredi à 1h00 du matin, accompagné de 4 membres de son équipe, il a repris la mer. Direction Lorient, son port d’attache.

Pour le skipper de 44 ans, il était important de ramener le bateau – un +foiler+ (monocoque équipé de foils, appendices qui élèvent le bateau au dessus de l’eau pour le faire avancer à vive allure) – à quatre mois du départ du Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire et sans escale.

« Une fois à bord, je suis allé dormir, direct dans ma bannette ! J’ai maintenant une super bannette avec un super matelas, je n’y suis même pas allé une seule fois pendant la course, je n’ai jamais eu plus de 20 minutes stables pour m’allonger », raconte Beyou, qui s’est endormi vers 2h00 pour se réveiller… six heures plus tard !

Un moment rare. Il n’en revient presque pas et sourit largement en se frottant les yeux alors qu’il se réveille au beau milieu d’une mer agitée.

Puis vient le moment de sortir de la bannette. « Quand je me suis réveillé, j’étais coupé en deux, j’ai tout lâché en me levant de la bannette. Mon dos me faisait souffrir et des hématomes qui ne m’avaient pas fait mal jusque-là se sont fait sentir ».

Pas vraiment affamé, ce marin à la grande silhouette se contente d’un petit café.

Il est heureux.

« Avec cette victoire, j’ai posé un peu un sac, parce que j’avais un sac à dos sur les épaules avec du plomb dedans que je m’étais mis tout seul. La pression, l’étiquette de favori qu’on m’avait collée. J’avais besoin de me rassurer », souffle-t-il.

Il est 13 heures, mercredi, et le voilier noir et argent entre au port de Lorient. Beyou met pied à terre et emmène son équipe dans un bon petit restaurant pour y avaler un burger et des frites. Revigoré, il enchaîne désormais réunion sur réunion pour être fin prêt pour le Vendée Globe, sans oublier un rendez-vous cher à son corps: celui avec son ostéo !

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