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Un réseau de fausse monnaie démantelé en Italie, France et Belgique, 44 interpellations

Un vaste réseau de fausse monnaie lié à l’organisation mafieuse italienne Camorra a été démantelé mercredi avec l’arrestation de 44 personnes en Italie, France et Belgique, dont un petit-fils de Catherine Deneuve, a-t-on appris jeudi auprès de la police française.

Quarante personnes ont été interpellées en Italie, trois en France et une en Belgique lors de cette opération, baptisée « Nerone », coordonnée par l’agence européenne de police Europol.

Cette opération a permis la saisie de 8 millions d’euros en numéraire et 8 millions d’euros de biens, a-t-on ajouté de même source, en précisant que le préjudice était estimé à 10 millions d’euros (valeur faciale des faux billets).

En France, une personne a été interpellée en Charente-Maritime et écrouée dès mercredi. Il s’agit, selon une source proche du dossier, d’Igor Divetain, petit-fils de Catherine Deneuve et Roger Vadim, âgé de 32 ans.

Les deux autres hommes, un Franco-italien et un Italien, l’ont été à Paris. L’un d’eux est proche du chef du réseau, a-t-on ajouté de même source.

Ils devraient être écroués également jeudi, en attendant leur extradition vers l’Italie, a expliqué à l’AFP le commissaire Éric Bertand de l’Office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM).

Les 40 personnes interpellées en Italie l’ont été dans la région de Naples, en Lombardie, en Vénétie, en Toscane, dans le Piémont et en Ombrie, selon des sources policières.

– Production haut de gamme –

L’enquête menée par les Italiens concernait un réseau de fausse monnaie lié à la Camorra napolitaine, a indiqué M. Bertrand.

Il s’agissait de faux billets de 50 euros essentiellement.

Lors de l’opération déclenchée mercredi, les carabiniers ont mis la main sur « 8 millions d’euros en numéraire, 8 millions de biens », a ajouté M. Bertrand.

« Depuis quelques années, 90% de la fausse monnaie de qualité provient de l’Italie. La Camorra a une sorte de patente sur ce marché », a commenté le commissaire.

Ce réseau est un réseau de grossistes qui vend les faux billets à des semi-grossistes, qui eux-mêmes les revendent etc….

La fabrication d’un billet coûte 20 à 30 centimes et il est revendu 7 euros, ce qui dégage, note une source policière, « une marge de fou ».

Selon le parquet et la police de Benevento, près de Naples, l’enquête a démarré en octobre 2017 après « de nombreuses saisies de faux billets de 50 euros » dans la région. En janvier 2018, les investigations ont été confiées à une unité spécialisée.

Le réseau produisait « une excellente qualité [de billets] réalisée avec des méthodes d’impression offset, extrêmement sophistiquées », utilisant du papier qui, « bien que non filigrané, présentait des caractéristiques physiologico-morphologiques similaires à celles des billets authentiques, notamment au toucher et à la vue », a précisé le parquet italien.

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