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toujours aucun compromis sur le plan de relance de l’UE, plus de 600.000 morts

D’intenses tractations étaient toujours en cours dans la nuit de dimanche à lundi entre Européens pour tenter de parvenir à un compromis sur un plan de relance post-coronavirus jugé crucial à l’heure où le cap des 600.000 morts a été franchi dans le monde.

Face à une progression continue du virus et à la crainte d’une deuxième vague, de nombreux pays ont décidé de renforcer les mesures sanitaires, à l’image de la France où, dès lundi, le port du masque sera obligatoire dans les lieux publics clos, sous peine d’une amende de 135 euros.

A Hong Kong, où la cheffe de l’exécutif Carrie Lam a fait état dimanche d’une situation « critique » avec un record de plus de 100 contaminations en 24 heures, de nouvelles mesures ont été annoncées, dont celle de rendre obligatoire le port du masque dans les espaces publics clos ou encore l’obligation de travailler depuis la maison pour le personnel non essentiel de la fonction publique.

En Europe, au-delà des réponses sanitaires prises à l’échelle nationale, tous les yeux étaient tournés dimanche soir vers Bruxelles où les Vingt-Sept tentent depuis trois jours de parvenir à un compromis sur un plan de relance de 750 milliards d’euros.

Du montant global du plan à l’équilibre entre prêts et dons, en passant par le contrôle des fonds versés ou un mécanisme liant les subventions au respect de l’Etat de droit dans les pays bénéficiaires, les points de dissension persistent.

Et malgré les efforts répétés du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union, aucune fumée blanche ne s’est échappée à ce stade du dîner entre les dirigeants européens.

Les deux camps restent sur leurs positions: d’un côté, les Pays-Bas et leurs alliés dits « frugaux »(Danemark, Suède et Autriche, ainsi que la Finlande), qui préfèrent les prêts aux subventions et qui prônent une diminution du volume global du plan, de l’autre le reste du bloc avec Paris et Berlin en tête qui refusent d’obtenir un compromis « au prix de l’ambition européenne ».

Le dernier projet prévoit toujours un plan de 750 milliards d’euros, mais désormais composé de 300 milliards de prêts et 450 milliards de subventions — qui n’auront pas à être remboursés par les bénéficiaires — contre 250 milliards de prêts et 500 milliards de subventions initialement.

– 100.000 morts en 21 jours –

Apparu en Chine en décembre, le Covid-19, qui a contaminé plus de 14 millions de personnes dans le monde, continue de se propager ou reprend dans de très nombreux pays.

La pandémie a fait au moins 601.822 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi dimanche par l’AFP. Le nombre de décès a doublé en un peu plus de deux mois et plus de 100.000 morts ont été enregistrés en 21 jours, depuis le 28 juin.

Les Etats-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de contaminations confirmées (140.120 décès pour 3,7 millions de cas), et connaissent depuis plusieurs semaines une flambée des infections dans le sud et l’ouest.

Viennent ensuite le Brésil (79.488 morts), le Royaume-Uni (45.273), le Mexique (38.888) et l’Italie (35.042).

Mais en proportion de la population, hors micro-Etats, c’est en Belgique que la mortalité est la plus élevée (846 morts par million d’habitants), devant le Royaume-Uni (667), l’Espagne (608), l’Italie (580) et la Suède (556).

– Mesure de « dissuasion nucléaire » –

En France, où l’épidémie montre aussi des signes de reprise deux mois après la sortie du confinement, le Premier ministre Jean Castex a indiqué « surveiller de très près » la situation sanitaire en Catalogne et n’a pas exclu une nouvelle fermeture des frontières avec l’Espagne.

En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson a prévenu qu’il n’utiliserait qu’en dernier ressort la carte du reconfinement et comparé une telle solution à une mesure de « dissuasion nucléaire », dans une interview dimanche au Daily Telegraph.

Il espère un retour à la normale « pour Noël » malgré de vives craintes sur une deuxième vague. Un risque que le conseiller scientifique de son gouvernement, Patrick Vallance, a jugé « élevé ».

Le virus continue aussi ses ravages en Amérique centrale, où les hôpitaux sont au bord de l’effondrement et les protestations de soignants se multiplient: « Je suis médecin, pas martyr » proclament, devant le plus grand hôpital de Panama, des pancartes brandies par des médecins épuisés.

Aux Etats-Unis, la flambée du nombre d’infections n’a pas entamé la confiance et l’optimisme de Donald Trump qui a une nouvelle fois assuré que la maladie finirait par « disparaître » et s’est dit opposé à l’idée d’imposer le port du masque au niveau national.

« J’aurai raison au final. Vous savez, j’ai dit: +ça va disparaître+. Je le dirai encore », a déclaré le président américain dans une interview à Fox News Sunday, diffusée dimanche.

Autre farouche détracteur du confinement ayant minimisé ces quatre derniers mois la gravité de la pandémie, le président brésilien Jair Bolsonaro, qui a contracté le coronavirus, a quant à lui reçu le soutien de centaines de personnes rassemblées dimanche à Brasilia.

Au Brésil, 23.529 nouveaux cas ont été confirmés dimanche, pour un total de plus de 2 millions, et près de 80.000 morts. Des chiffres officiels sans doute inférieurs à la réalité.

burx-mp/ybl/

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