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le procès de l’ex-président Omar el-Béchir s’est ouvert à Khartoum

Le procès de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir et 27 autres personnes accusées d’avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1989 s’est ouvert mardi à Khartoum, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’audience a duré une heure et a été levée à 11H20 (09H20 GMT). La prochaine a été fixée au 11 aout.

« La salle du tribunal n’est pas assez grande pour accueillir tous les avocats de la défense qui sont 191. Nous devons prendre des mesures pour permettre l’accueil de tous les avocats. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’ajourner l’audience au 11 août », a affirmé le président du tribunal.

« Ce tribunal va écouter chacun d’entre eux et nous allons donner à chacun des 28 accusés la possibilité de se défendre », avait-il déclaré en début de séance. Sur une banderole au-dessus des juges figure une sourate du Coran « Si vous jugez les gens faites-le avec justice ».

Omar el-Béchir et plusieurs des accusés risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans.

Trois juges sont chargés de mener ce procès inédit dans le monde arabe, où jamais l’auteur d’un putsch réussi n’avait été jugé dans l’histoire récente.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui avait renversé la monarchie en 1969 a été tué en août 2011, tandis que le despote irakien Saddam Hussein et l’autocrate égyptien Hosni Moubarak ont été jugés pour d’autres motifs. Quant à l’ex-président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, il s’était enfui en 2011 en Arabie saoudite.

M. Béchir et les accusés ont comparu dans des cages. Parmi eux figurent des militaires et des civils, parmi lesquels ses anciens vice-présidents Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour éviter tout incident. Les familles des accusés, venues en nombre, ont crié à l’arrivé des fourgons cellulaires « Allah Akhbar ».

Cependant, il y aura un grand absent à ce procès, le cerveau du coup, l’islamiste Hassan Tourabi. Ce dernier, qui a longtemps été le mentor de M. Béchir, est mort en 2016.

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