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La NBA reprend sa saison le genou à terre avant de sauter au panier

Genou à terre pendant l’hymne américain, joueurs, entraîneurs et arbitres de la NBA ont protesté contre les injustices raciales, jeudi, en marge des matches Utah-New Orleans et Lakers-Clippers sonnant la reprise de la saison après quatre mois et demi d’interruption due au coronavirus.

Comme ils en avaient pris l’engagement, les basketteurs évoluant dans la ligue nord-américaine ont décidé de profiter de leur retour sur les parquets, à l’intérieur de la bulle floridienne, pour afficher leur soutien au mouvement « Black Lives Matter » dans le sillage de la mort de George Floyd, asphyxié lors de son interpellation le 25 mai à Minneapolis.

Ces derniers jours, les joueurs des 22 équipes qualifiées pour cette reprise très attendue du championnat, interrompu pendant plus de quatre mois à cause du coronavirus, se sont concertés pour agir à l’unisson.

Sur les parquets du HP Field House et de l’Arena, deux des trois salles de l’immense complexe ESPN World Wide of Sports où les matches auront lieu à huis clos jusqu’à mi-octobre, le même instant solennel a ainsi été observé.

Les principaux acteurs des deux rencontres se sont d’abord tous rassemblés le long de la ligne de touche, revêtus du même t-shirt noir à manches longues avec écrit dessus « Black Lives Matter », des mots également peints sur le parquet au-dessus du logo de la NBA. Puis ils se sont agenouillés se tenant bras dessus dessous.

– « Moment unique » –

Reconnaissant « un moment unique dans notre histoire » sur CNN plus tôt jeudi, le patron de la NBA Adam Silver a décidé qu’aucune sanction ne serait infligée pour ces agenouillements.

« Je respecte l’acte unifié de protestation pacifique de nos équipes pour la justice sociale et, dans ces circonstances uniques, je n’appliquerai pas notre vieille règle exigeant que nous nous tenions debout pendant notre hymne national », a-t-il ensuite déclaré dans un communiqué juste avant d’assister, masqué en tribunes, au choc de Los Angeles entre les Lakers et les Clippers.

Ces deux derniers mois, les Etats-Unis ont été le théâtre de nombreuses manifestations contre l’injustice raciale et les brutalités policières après la mort de Floyd. Depuis, poser un genou à terre est devenu un symbole de contestation adopté par les manifestants, parmi lesquels de très nombreux sportifs professionnels.

Ce geste a été effectué pour la première fois par l’ancien joueur de football américain Colin Kaepernick en 2016, qui récolta pour cela les insultes de Donald Trump et s’est trouvé blacklisté en NFL.

Malgré l’appel de la star de Brooklyn Kyrie Irving à boycotter la reprise pour mieux se consacrer à lutte contre l’injustice sociale, la quasi-totalité des joueurs a décidé d’aller à Orlando où leurs prises de parole sur ce thème sont quotidiennes.

– « Peace », « I’m a Man », « Equality »-

Ainsi LeBron James a demandé que justice soit faite pour Breonna Taylor, une femme noire tuée par la police dans son appartement en mars, et demandé que « les officiers ayant commis ce crime soient arrêtés ».

Contrairement à de nombreux autres joueurs, la superstar des Lakers n’a pas remplacé son nom sur son maillot par un slogan ou un message, comme l’a autorisé la ligue. Les deux stars des Clippers, Kawhi Leonard et Paul George, non plus.

La jeune star de La Nouvelle-Orléans, Zion Richardson, qui a lui choisi le mot « Peace » (paix), a déclaré que cette séquence d’agenouillement collectif « a été émouvante ». « C’était important d’être tous ensemble, ici, comme un seul homme en train de faire quelque chose en quoi nous croyons ».

L’arrière de Utah Mike Conley a opté pour « I’m a Man » (je suis un homme) et Rudy Gobert pour « Equality » (égalité). Comme un symbole, le pivot français a inscrit le tout premier panier du match, 141 jours après l’annonce de son test positif au Covid-19 qui a entraîné la suspension de la saison.

Et il a aussi marqué les deux derniers points, deux lancers francs qui ont offert une victoire serrée pour le Jazz (106-104) aux dépens des Pelicans, désormais 11e à l’Ouest et dont la quête de la 8e place, qualificative pour les play-offs, se complique.

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