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la Finlande n’a « peur de personne », dit son sélectionneur à l’AFP

« Je n’ai peur de personne! », lance à l’AFP le sélectionneur finlandais Markku Kanerva: décrocher une première qualification pour l’Euro a donné « confiance » à la Finlande, adversaire mercredi en amical d’une équipe de France à laquelle il est « dur de trouver des points faibles ».

Q: Qu’est-ce que cela fait d’affronter les champions du monde?

R: « C’est une bonne chose de rencontrer les Français, champions du monde et deuxièmes au classement Fifa. Nous connaissons la qualité de l’équipe, ils jouent dans des championnats de haut niveau donc c’est facile de les superviser! C’est une belle opportunité pour savoir où nous en sommes actuellement comme équipe et individuellement. Nous aurons un riche retour d’expérience sur notre comportement face à ce type d’adversaires redoutables. »

Q: Avez-vous identifié des points faibles?

R: « En Ligue des nations, ils ont utilisé de nombreux joueurs et je pense qu’ils auraient pu aligner trois équipes différentes du même niveau. Ils ont une telle somme de joueurs de qualité, c’est dur de trouver des points faibles mais ils en ont forcément. Ils pourraient trop attaquer, nous devrons vraiment savoir quoi faire quand on gagnera la balle. Faut-il contre-attaquer, par exemple? Nous devons nous concentrer sur les coups de pied arrêtés également. Ils sont vraiment forts physiquement, rapides, nous devons vraiment bien défendre. »

Q: Affronter la France signifie-t-il que la Finlande est désormais perçue comme une nation sérieuse du foot européen?

R: « J’espère qu’après le match contre la France et ceux de Ligue des nations, les gens se diront: +Eh, on a peut-être une chance à l’Euro finalement+. Bien sûr, nous sommes des outsiders à l’Euro, par rapport à notre classement mondial par exemple, mais on n’y va pas seulement pour participer, on veut réussir. Au départ, on devait affronter la France et la Pologne en mars pour préparer l’Euro. Maintenant, les Français arrivent juste avant la Ligue des nations. C’est un grand défi sachant qu’on va jouer trois matches en une semaine. La Ligue des nations passe en premier parce qu’on a une chance de finir premier du groupe. C’est notre principal objectif mais on veut bien évidemment jouer et réussir aussi contre la France. »

Q: Comment votre équipe a-t-elle réussi à enfin qualifier la Finlande pour un Euro?

R: « On parle de l’accomplissement d’un rêve sur plusieurs générations: se qualifier pour la première fois à un tournoi de ce niveau. C’est davantage lié à l’équipe qu’aux individualités. Nous en avons, bien sûr, mais nous avons réussi à vraiment bien jouer en équipe, défensivement, et nous avons aussi créé assez d’occasions de but. Il y a l’aspect mental surtout: les joueurs croient en eux et en tant qu’équipe nous pensons pouvoir réaliser des choses nouvelles, c’est ce que nous avons fait. Nous n’étions pas favoris dans le groupe, c’était l’Italie, puis la Bosnie-Herzégovine et la Grèce pour la qualification. Nous sommes parvenus à les surprendre et j’ai apprécié le soutien de nos supporters. »

Q: Au premier tour de l’Euro, vous affronterez la Belgique, le Danemark et la Russie. Qui craignez-vous le plus?

R: « Je n’ai peur de personne! Bien sûr, la Belgique est le grand favori pour s’imposer dans le groupe avec son statut de leader du classement Fifa et tous ces top-joueurs évoluant dans les plus grands championnats. Je suis un peu jaloux du nombre d’attaquants stars qu’ils ont! Il sera vital de prendre des points contre le Danemark en ouverture, après ce sera la Russie puis la Belgique. J’espère qu’à ce moment-là on aura déjà les six points de la qualification. Mais nous sommes les outsiders et nous devons avancer étape par étape. »

Q: L’Islande avait créé la surprise à l’Euro en 2016, est-ce une source d’inspiration pour vous?

R: « Oui, bien sûr. Pareil avec la Suède au Mondial, ils étaient très bien. Ce sont des exemples pour nous car ils viennent de nations nordiques, réputées pour leur force mentale et leur bonne organisation d’équipe. Nous avons notre propre style de jeu mais nous pouvons nous inspirer d’eux. »

Propos recueillis par Sam KINGSLEY.

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