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Giroud ne lâche pas ses Bleus, ni son jardin fétiche

Scotché sur le banc à Chelsea, Olivier Giroud s’est encore transcendé mardi avec les Bleus contre la Suède (4-2) à Saint-Denis, son jardin fétiche où aucun autre buteur français n’a autant brillé que lui. Le champion du monde, clinique et volontaire, s’accroche à sa famille bleue.

Décidément, le grand N.9 n’est pas qu’un chasseur de buts sous le maillot tricolore. C’est aussi un chasseur de doutes hors pair, capable de laisser ses inquiétudes au vestiaire dès qu’il passe la porte de la sélection.

Car entre ce rassemblement et le précédent en octobre, Giroud avait retrouvé le temps de jeu famélique qui l’escorte depuis le début de saison chez les « Blues » de Chelsea.

Jamais titularisé par Frank Lampard dans cet intervalle, il n’a pas décollé du banc des remplaçants pendant quatre matches, a disputé une trentaine de minutes contre Rennes en Ligue des champions (victoire 3-0 le 4 novembre) et une quinzaine de minutes réparties en fin de match contre les mal-classés Burnley et Sheffield en championnat.

La situation ne donne pas le sourire au grand barbu, et elle ne plaît pas non plus énormément au sélectionneur Didier Deschamps, désireux de voir son buteur plus épanoui.

« Il a eu des situations parfois compliquées, aujourd’hui elle n’est pas bonne pour lui », a constaté le patron des Bleus lundi devant la presse. « Peut-elle s’améliorer ? Il décidera. Mais par rapport à l’équipe de France, et pour lui psychologiquement et physiquement, il a tout intérêt à avoir du temps de jeu ».

– Remplaçant à Lisbonne –

Deschamps avait choisi de relancer l’attaquant lors du premier match de novembre, mais Giroud s’était noyé comme ses partenaires face à la Finlande (défaite 2-0), en amical.

Au Portugal samedi, dans le choc du groupe en Ligue des nations, l’ancien joueur de Montpellier et Arsenal notamment avait vu Anthony Martial lui chiper sa place de titulaire. L’attaquant de Manchester United, très intéressant dans les déplacements, les efforts fournis et les occasions provoquées, n’avait toutefois pas marqué.

Giroud, lui, a fait honneur à son statut de travailleur infatigable et de meilleur buteur en activité chez les Bleus, inscrivant mardi ses 43e et 44e pions au soir de sa 105e sélection.

Très présent d’entrée dans les duels et le repli défensif, l’imposant déménageur des surfaces adverses a remis les Bleus en ordre de marche, par son pressing tout terrain, après l’ouverture du score précoce des Suédois (5e, 1-0), lançant et concluant la contre-attaque de l’égalisation (16e, 1-1) si caractéristique de son abnégation et son efficacité.

Il récupère un ballon depuis la moitié française, fait un relais avec Antoine Griezmann, ralentit sa course effrénée en voyant Marcus Thuram fixer la défense à gauche et reprend la passe en retrait du néo-international d’une frappe sèche du gauche entre le poteau et le gardien (16e).

S’il ne convertit pas deux centres de Moussa Sissoko (12e, 53e), sa troisième tête est la bonne, à l’heure de jeu sur un service de l’entrant Kylian Mbappé repris en plongeant (59e, 3-1).

– Devant Henry… à Saint-Denis –

Avec son doublé, Giroud est devenu l’unique meilleur buteur tricolore au Stade de France avec 22 unités, deux de plus que l’ancien détenteur du record Thierry Henry.

Il faut croire que le Londonien se plaît à Saint-Denis. Le mois dernier, en amical contre l’Ukraine (7-1), il avait dépassé Michel Platini comme deuxième meilleur marqueur de l’histoire des Bleus à la faveur d’un doublé, déjà, pour sa centième sélection disputée avec le brassard de capitaine au bras.

Il y a deux ans, c’est lui aussi qui avait plongé le Stade de France et ses 80.000 supporters dans une liesse démesurée pour le premier match post-Mondial disputé à domicile, le 9 septembre 2018 contre les Pays-Bas en Ligue des nations (2-1).

Cette nouvelle performance, mardi, tombe au mieux avant de retrouver la concurrence de Timo Werner et Tammy Abraham à Chelsea, et avant la longue interruption internationale.

« Olivier est un grand compétiteur, le maillot de l’équipe de France lui tient à coeur, il a des statistiques importantes, c’est un de nos leaders au sein de l’équipe », disait lundi son capitaine Hugo Lloris avant de conclure. « Une chose est sûre: tout le monde a envie de le revoir au mois de mars. »

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