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la tête dans la grisaille, un pied à l’Euro

Amoindrie par les blessures et secouée par les polémiques, l’équipe de France féminine a l’occasion de retrouver un coin de ciel bleu vendredi (21h00) à Guingamp à condition de vaincre l’Autriche, ce qui lui ouvrirait les portes de l’Euro-2022.

Le brouhaha médiatique, entretenu par les critiques d’Amandine Henry à l’encontre de Corinne Diacre, a encore résonné jeudi lors d’une conférence de presse qui a réuni les deux femmes au stade du Roudourou, à la veille du choc contre les Autrichiennes.

« Avec toutes les déclarations, forcément j’avais de l’appréhension, je me demandais comment allaient être les retrouvailles », a exposé la capitaine des Bleues, sous le regard de sa coach assise au fond de la salle. Mais il faut tenter de « faire abstraction » pour se concentrer sur « l’objectif de départ » qui est de se qualifier, a-t-elle poursuivi.

Pour sa première prise de parole publique depuis son intervention au lance-flammes chez Canal+, la Lyonnaise a expliqué ne pas avoir eu de tête-à-tête avec la sélectionneuse, critiquée pour son management jugé brutal.

« Je pense que ces déclarations étaient plus personnelles que collectives », a riposté Diacre devant les journalistes présents. « Me concernant, quand je vois les joueuses arriver au Château, personne n’arrive en reculant », a-t-elle insisté.

Comme attendu, les deux actrices de ce feuilleton cahotique ont eu à coeur d’éloigner la polémique pour se « concentrer » sur l’enjeu sportif, le mot d’ordre rappelé par Diacre à ses joueuses lundi au début du rassemblement à Clairefontaine.

Jeudi matin, le président de la FFF Noël Le Graët a tenu le même discours depuis leur hôtel de Saint-Brieuc.

« Le message du président a été clair: c’est la gagne demain, on doit n’avoir que ça dans nos têtes, la qualification et on verra par la suite », a résumé Henry.

Le patron du foot français, ancien président du club de Guingamp, a distillé depuis plusieurs jours dans la presse son souhait de voir les querelles internes s’éteindre.

« Il y a eu des petits dérapages de la part de quelques joueuses, Corinne (Diacre) n’a pas adouci l’atmosphère. Mais, depuis, les choses ont évolué. Elle a sélectionné celles qu’elle pense être les meilleures », a notamment déclaré le dirigeant de 78 ans au Télégramme.

– Cinq absentes –

A l’aller fin octobre (0-0), les Françaises avaient buté sur des Autrichiennes regroupées et disciplinées, tout en faisant preuve d’une « maladresse incroyable » selon Le Graët et d’un manque flagrant de « prises de risque » d’après Grace Geyoro.

Vendredi, « on va essayer de se mettre dans une animation offensive avec beaucoup plus de permutations, de déplacement, de solutions au porteur, a anticipé la Parisienne dans un entretien à l’AFP. On a toutes les qualités pour faire quelque chose, il faut juste le mettre en place et ça va le faire. Il faut garder cette confiance en nous. »

Pour forcer le verrou autrichien, les Bleues ne pourront pas compter sur l’attaquante Eugénie Le Sommer, victime d’une blessure musculaire.

Elles sont également privées de la milieu offensive Viviane Asseyi, blessée lors d’un entraînement mardi à Clairetontaine, et de l’attaquante d’Everton Valérie Gauvin, forfait avant même l’annonce de la liste de Diacre.

– Déjà se qualifier –

En défense, Marion Torrent (Montpellier) et Aïssatou Tounkara (Atlético Madrid) manquent à l’appel, la première sur blessure et la seconde à cause d’un test positif au Covid-19.

Sortie en boitant contre l’OL, l’attaquante parisienne Marie-Antoinette Katoto est en revanche bel et bien là, comme ses partenaires de club Perle Morroni, Kadidiatou Diani, Geyoro et la nouvelle venue Sandy Baltimore.

Pauline Peyraud-Magnin gardera la cage française en l’absence de Sarah Bouhaddi qui, après sa mise en retrait volontaire de la sélection cet été, a évoqué un possible retour sous le maillot bleu à condition de rétablir le dialogue avec Diacre.

« Si demain je suis championne d’Europe avec elle, je serais fière et heureuse. Mais il y a beaucoup de choses à régler, avec elle et avec son staff. On m’a attaquée en pensant que je voulais la faire licencier de son poste, c’est faux et irréel », a dit en début de semaine la gardienne lyonnaise à L’Equipe.

Avant de penser au prochain Euro, il faudra déjà se qualifier. Une victoire enverrait les Françaises au tournoi organisé du 6 au 31 juillet 2022 en Angleterre, avant leur dernier match qualificatif, mardi à Vannes contre le Kazakhstan. Un 0-0 les placerait également dans de très bonnes dispositions.

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