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Une étude alerte sur les « apports nutritionnels dégradés » en restauration rapide

Sucre, sel, taille des portions: les consommateurs qui fréquentent souvent les fast-foods courent le risque d’avoir des « apports nutritionnels dégradés », avertit une étude de l’Anses, qui estime qu’améliorer l’offre de ces restaurants devrait constituer une « priorité ».

En moyenne, la restauration rapide ne représente que 5% des apports alimentaires des adultes, mais « sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014 », souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. Et l’évolution récente de leur part de marché, dopée par la crise sanitaire liée au Covid-19, laisse « présager une contribution plus importante à l’avenir ».

Chez les consommateurs assidus de ces établissements, les familles d’aliments du type sandwichs, pizzas et tartes, ainsi que les boissons sucrées (sodas, jus…) « contribuent beaucoup à leurs apports en nutriments », observe Carine Dubuisson, l’une des coordinatrices de l’étude publiée jeudi.

« Ce n’est pas tellement la quantité des nutriments qui va être différente, mais leur nature », ajoute-t-elle. Ainsi, les apports en sucres seront « davantage liés aux boissons sucrées » qu’aux fruits, les lipides viendront plus de produits transformés comme les quiches et pizzas, etc.

Les auteurs ont aussi constaté que les portions de glace servies étaient plus importantes qu’en restauration traditionnelle ou à domicile.

Selon les recommandations de l’agence sanitaire, révisées en 2019, les Français sont notamment encouragés à réduire leur consommation de boissons sucrées, de viande, d’aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés.

A l’inverse, ils devraient augmenter les apports provenant des fruits, des légumes et des légumes secs.

Le rapport de l’Anses, qui se base sur des données de consommation réelle recueillies en 2014 et 2015, vise à dresser « un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels » des repas pris hors du foyer (restauration rapide, traditionnelle et collective).

Il se concentre sur les enfants scolarisés (de 3 à 17 ans), sur les étudiants et sur les adultes qui travaillent, qui « constituent les principales populations utilisatrices de la restauration hors foyer ».

Si 80% de l’alimentation reste prise au domicile, « chaque semaine, huit personnes sur dix prennent un ou plusieurs repas hors du foyer, c’est donc quand même un sujet important dans l’alimentation des Français », souligne Carine Dubuisson.

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