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des juges français au Liban à partir du 17 mai

Une délégation de magistrats et d’enquêteurs français se rendra le 17 mai à Beyrouth, afin d’y entendre pour la première fois Carlos Ghosn, l’ex-PDG de Renault-Nissan, dans les deux enquêtes qui le visent et qui sont instruites en France, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes.

Au menu des questions: deux fêtes au château de Versailles (près de Paris), des flux financiers avec un distributeur commercial à Oman, ainsi que des prestations de conseil quand Carlos Ghosn était PDG de Renault-Nissan.

« Carlos Ghosn ne demande qu’à être auditionné. Il va enfin, pour la première fois depuis son arrestation, avoir la possibilité de répondre à des magistrats, entouré de ses avocats qui ont eu accès à la procédure et qui vont pouvoir le défendre », a déclaré à l’AFP l’un de ses conseils, Me Jean Tamalet du cabinet King&Spalding.

Selon des sources proches du dossier, Carlos Ghosn doit être interrogé au palais de justice de Beyrouth par les juges d’instruction en charge des investigations le concernant à Nanterre (proche banlieue parisienne) et Paris, en présence de magistrats du parquet de Nanterre et du parquet national financier de Paris, mais aussi d’enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.

Initialement programmée du 18 au 22 janvier, l’audition de M. Ghosn avait été annulée en raison de l’épidémie de coronavirus. Les restrictions liées à la pandémie peuvent à nouveau contraindre magistrats et enquêteurs à reporter leur déplacement.

– Plusieurs affaires –

« Le consul de France a informé le parquet général que la délégation française arriverait le 17 mai », a confirmé une source judiciaire libanaise à l’AFP. « Les auditions devraient se tenir dans la semaine à compter de l’arrivée de la délégation, bien que la justice libanaise n’ait pas encore fixé de date », a-t-elle précisé.

L’ancien magnat de l’automobile vit au Liban depuis fin décembre 2019 après sa fuite rocambolesque du Japon, où il devait être jugé pour malversations financières. Outre les dossiers le concernant au Japon, Carlos Ghosn est visé par plusieurs affaires en France.

A Nanterre, la justice le soupçonne notamment d’avoir tiré un bénéfice personnel d’une convention de mécénat signée entre Renault et l’établissement qui gère le Château de Versailles, en y organisant deux soirées d’ordre privé.

Les enquêteurs s’intéressent également à l’ex-grand patron pour plusieurs millions d’euros de paiements signalés comme suspects entre RNVB, filiale néerlandaise incarnant l’alliance de Renault et Nissan, et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA).

A Paris, des juges d’instruction se penchent depuis 2019 sur des prestations de conseil conclus par RNBV, avec l’ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati et le criminologue français Alain Bauer, lorsque Carlos Ghosn était encore PDG du groupe automobile.

Mme Dati et M.Bauer, qui nient tout irrégularité des contrats, ont été placés sous le statut de témoin assisté, tout comme l’ancien bras droit de M. Ghosn chez Renault, la Franco-Iranienne Mouna Sepehri.

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