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Jalibert envoie Bordeaux-Bègles en demi-finale

Matthieu Jalibert, auteur de tous les points de son équipe dont une dernière pénalité de plus de 50 mètres après la sirène, a qualifié Bordeaux-Bègles pour sa première demi-finale de Coupe d’Europe aux dépens du Racing 92 (24-21) dimanche au stade Chaban-Delmas.

Dix ans après son ascension en Top 14, un an après avoir été frustré de voir son fabuleux parcours domestique stoppé par la pandémie, le club de Laurent Marti se retrouve dans le dernier carré européen. Comme dans un rêve quand on affronte coup sur coup le leader incontesté de Premiership, Bristol, et un triple finaliste de l’épreuve en l’espace de cinq ans, le Racing 92, même diminué.

Pour y parvenir, il a fallu qu’un joueur se révèle. Jalibert, c’est donc aussi un pied. Attendu pour ses fulgurances aperçues dernièrement en Bleu, l’ouvreur international a dominé le duel des buteurs dans ce choc européen franco-français longtemps fermé, qui s’est décrispé autour de l’heure de jeu sans donner matière à essai.

Huit pénalités d’une côté, six plus un drop d’Antoine Gibert de l’autre, ce quart sentait bon les phases finales se jouant sur des détails. On était loin des envolées des deux équipes aperçues le week-end dernier contre Bristol ou Edimbourg.

L’insouciance girondine a donc pris le pas sur l’expérience de Franciliens venus en Gironde dépeuplés à certains postes. Sans ses détonateurs Virimi Vakatawa et Teddy Thomas, son leader naturel Henri Chavancy, son maitre à jouer écossais Finn Russell, ses poutres Bernard Le Roux et Dominic Bird, et après une minute son talonneur Camille Chat, sorti blessé, le Racing n’a pas flanché.

– Le grattage de Tameifuna –

La force de l’habitude surement. Récitant un rugby basique, sans prise de risques, les hommes de Laurent Travers ont dominé aux impacts et en terme de possession le premier acte, sans pour autant creuser l’écart face à une UBB, parfois fébrile et la main sur le frein à main par peur du contre.

L’indiscipline, assez équilibrée, a fait évoluer le score (9-9 à la pause). Avec le vent dans le dos après la pause, l’UBB a davantage pesé sur le jeu, se créant enfin une occasion de marquer (49) mais la défense des Racingmen est demeurée hermétique.

Le chassé-croisé s’est poursuivi face aux perches avec Teddy Iribaren suppléant Machenaud (18-18, 68).

A l’entame du money time, le carton jaune adressé à Baptiste Chouzenoux aurait pu faire l’affaire des Aquitains qui ont mal géré deux lancers en touche idéalement placés.

L’indécision a duré, Jalibert puis Iribaren ont passé une nouvelle pénalité chacun dans une fin de match irrespirable qui a failli sourire au centre bordelais Yoram Moefana, opportuniste à la sortie d’un ruck pour filer derrière la ligne. La vidéo invalidera l’action pour une faute au sol bordelaise.

Alors que l’on se dirigeait tranquillement vers une prolongation logique, l’ancien ciel et blanc Ben Tameifuna grattait un dernier ballon à plus de 50 mètres des perches adverses. Avec le vent dans le dos, Jalibert ne tremblait pour envoyer les siens au paradis européen.

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