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Le Pen raille « l’obsession » de Dupond-Moretti, qui la tacle en visite à Lens

La présidente du Rassemblement national a raillé samedi « l’obsession » d’Eric Dupond-Moretti à son égard, au lendemain de l’annonce par le ministre de la Justice qui est venu la tacler dans son bastion RN, de sa candidature dans le Pas-de-Calais aux régionales sur la liste LREM.

« J’ai vu beaucoup de forts en gueule venir ici tenter de défier le RN et opérer des rodomontades, M. (Bernard) Tapie en son temps, M.(Jean-Luc) Mélenchon, et ils sont tous assez rapidement repartis plutôt humiliés par l’expérience », a déclaré la députée du Pas-de-Calais à l’issue de la cérémonie du 8-Mai à laquelle elle a assisté, dans le fief RN d’Hénin-Beaumont.

« Maintenant, l’obsession que M. Dupond-Moretti a à mon égard commence à devenir relativement étrange. Il paraît qu’il reste quelques bracelets anti-rapprochement en rab, je suis preneuse », a-t-elle ajouté en riant.

« Je n’ai pas à débattre avec M. Dupond-Moretti, moi je débats avec Emmanuel Macron éventuellement », a-t-elle conclu.

Le ministre de la Justice a pour sa part accusé le RN d’être « un véritable danger pour la démocratie », lors d’une visite annoncée au dernier moment en début d’après-midi sur un marché de Lens.

« Il n’y a que de la contestation, jamais l’ombre d’une proposition, jamais l’envie de débattre », a-t-il fustigé à l’adresse d’une habitante.

Pour cette première sortie dans le Pas-de-Calais après l’annonce de sa candidature, le ministre, accompagné de la tête de liste régionale d’En Marche Laurent Pietraszewsksi, devait ensuite retrouver des militants pour une montée sur un terril dans la commune proche de Loos-en-Gohelle.

Il avait annoncé vendredi à La Voix du Nord se lancer dans la bataille des régionales en Hauts-de-France sur la liste Pietraszewsksi pour éviter « que cette terre file entre les mains du RN ».

« Mme Le Pen refuse de débattre avec moi. Elle ne veut pas venir à moi, alors je viens à elle », avait insisté le ministre.

Conseillère régionale sortante, Mme Le Pen ne se représente pas mais est candidate aux départementales dans le Pas-de-Calais, dans le canton d’Hénin-Beaumont.

La région Hauts-de-France est, avec la région PACA, la seule où le RN soit l’unique opposant dans l’hémicycle, après le désistement aux régionales de 2015 de la liste PS pour faire barrage à Mme Le Pen, arrivée en tête au premier tour avec 40,6% des voix.

« C’est pauvre de dire que je suis fort en gueule, je crois que je mérite un peu mieux comme appréciation », a de son côté réagi de Marseille le chef des Insoumis, jugeant que Mme Le Pen avait « bénéficié d’un immense complicité de la classe politique traditionnelle qui l’a aidée à se dédiaboliser ».

Egalement visé par l’arrivée du poids-lourd gouvernemental sur ses terres, l’ex-LR Xavier Bertrand, candidat à sa réélection et en lice pour la présidentielle, a également recouru à l’ironie.

Il a relayé, par une photo postée vendredi sur Twitter, quelques vers d’une fable de Jean de La Fontaine: « La ruse la mieux ourdie/Peut nuire à son inventeur/Et souvent la perfidie/Retourne sur son auteur. »

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