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les indépendantistes revendiquent la victoire et défient Boris Johnson

Les indépendantistes écossais du SNP ont affirmé samedi disposer de la majorité en faveur d’une séparation du Royaume-Uni au Parlement local, contraignant selon eux Londres à accepter le nouveau référendum d’autodétermination rejeté par Boris Johnson.

Deux jours après le « Super jeudi » d’élections locales au Royaume-Uni, les résultats parviennent progressivement. En Angleterre, ils sont pour l’instant positifs pour les conservateurs au pouvoir, qui ont gagné du terrain dans les régions désindustrialisées et acquises au Brexit du nord et même conquis le bastion travailliste d’Hartlepool qui avait toujours voté Labour en près de 50 ans.

En Ecosse, en revanche, les Tories sont minoritaires, face au parti indépendantiste SNP de la populaire Première ministre écossaise Nicola Sturgeon qui a conforté son assise, même si la formation semble sur le point de rater de peu la majorité absolue qu’elle convoitait.

Selon les résultats de 71 circonscriptions donnés samedi vers 16H00 GMT, le SNP était gagnant dans 60 d’entre elles. La BBC projette que le parti obtiendra au final 63 sièges, manquant de justesse son objectif de 65 sièges sur les 129 du parlement d’Holyrood.

« Il semble qu’il n’y ait aucun doute qu’il y aura une majorité pro-indépendance dans ce parlement écossais », s’est félicitée Nicola Sturgeon sur la chaîne de télévision Sky News, en allusion aux Verts, qui sont eux aussi pour un référendum d’autodétermination.

S’adressant ensuite à ses partisans, elle a assuré qu’il n’y avait « tout simplement aucune justification démocratique pour Boris Johnson, ou pour quiconque, à chercher à bloquer le droit du peuple écossais de choisir son propre avenir ».

« C’est la volonté de ce pays », a-t-elle martelé, avertissant que toute tentative des conservateurs de bloquer l’organisation d’un nouveau vote les placerait « en opposition directe avec la volonté du peuple écossais et démontrerait que le Royaume-Uni n’est pas un partenariat entre égaux ».

Boris Johnson, qui a le dernier mot pour autoriser ou non ce référendum, s’y oppose fermement, estimant qu’une telle consultation ne peut se produire « qu’une fois par génération ». Au référendum de 2014, 55% des électeurs avaient rejeté l’indépendance.

« Un référendum dans le contexte actuel est irresponsable et imprudent », a répété le Premier ministre britannique au quotidien the Telegraph.

– Le Labour en introspection –

Le SNP estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Ecossais ayant voté à 62% pour rester dans l’Union européenne.

Ce parti se dirige vers un quatrième mandat consécutif et peut se féliciter d’avoir écarté la menace d’Alba, un parti indépendantiste rival créé par l’ex-Premier ministre et ex-leader du SNP Alex Salmond. Alba ne devrait obtenir aucun siège, a reconnu son fondateur.

Nicola Sturgeon a aussi salué sur Twitter un « moment important », l’élection dans la circonscription de Glasgow Kelvin de Kaukab Stewart (SNP), qui devient « la première femme de couleur à être élue au Parlement écossais ».

Dans le reste du Royaume-Uni, les élections de jeudi, le premier scrutin depuis la victoire écrasante des conservateurs aux législatives de 2019 et depuis le Brexit, constituaient un test pour le gouvernement de Boris Johnson et pour l’opposition qui cherche à se reconstruire.

Le Parti travailliste est en pleine introspection après la défaite cinglante d’Hartlepool qui a laissé le chef du parti Keir Starmer « amèrement déçu ». Appelé à une remise en question, il a promis qu’il ferait « tout ce qui est possible » pour regagner la confiance des électeurs, sans annoncer de mesures précises.

Le Labour peut toutefois se targuer de très bons résultats au Pays de Galles où le parti travailliste gallois obtient 30 des 60 sièges du parlement local, contre 16 pour les conservateurs, ce qui lui permet de se maintenir au pouvoir.

Dans le nord de l’Angleterre, la travailliste Joanne Anderson, 47 ans, est la première femme noire élue à la mairie de Liverpool. Le Labour a aussi enregistré des victoires électorales importantes dans le Grand Manchester et dans la région de Liverpool.

A Londres, le travailliste Sadiq Khan, devenu en 2016 le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale, est donné favori pour un deuxième mandat face à son principal adversaire, le conservateur Shaun Bailey, mais les résultats attendus samedi soir s’annoncent plus serrés que prévu.

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