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Troyes de retour dans l’élite avec Battles et le City Group

Trois ans après, Troyes est remonté en Ligue 1 après sa victoire (2-0) face à Dunkerque samedi, un accomplissement pour son entraîneur Laurent Battles et pour ses nouveaux propriétaires émiratis, à la tête de la galaxie Manchester City.

Malgré le rachat du club à l’automne par le City Football Group (CFG), dont les Sky Blues sont le vaisseau amiral, cette montée n’était pas forcément érigée comme un objectif en début de saison.

Mais elle vient récompenser un joli parcours marqué par la solidité et la régularité (23 victoires, 8 nuls et 6 défaites seulement en 37 journées), qui ont permis à l’Estac de passer la majeure partie de la saison en tête.

Après la victoire obtenue samedi contre le promu nordiste (2-0), les Troyens (77 pts) ne peuvent plus être rejoint par Clermont (2e, 72 pts), qui bataillera avec Toulouse (3e, 68 pts, un match en moins) pour l’autre place directement qualificative pour la L1.

Samedi, en plus de la montée, l’Espérance Troyes Aube Champagne a également décroché son deuxième titre de champion de France de Ligue 2 après 2015 et peut encore battre le record de points du club (78 en 2015), un ultime challenge qui constituerait la cerise sur le gâteau.

Troyes en première division, c’est une récurrence depuis les années 1950, sous l’ère de l’ASTS, du TAF, de l’ATAC d’Alain Perrin (1998-1999), puis avec l’Estac et son « champion » des accessions, Jean-Marc Furlan (2005, 2012, 2015), et enfin Jean-Louis Garcia (2017).

– L’audace de Batlles –

Cette fois, l’artisan du succès, c’est Laurent Batlles, arrivé dans l’Aube en juin 2019. Pour sa première expérience de coaching dans le monde professionnel, l’ancien entraîneur du centre de formation de l’AS Saint-Etienne a marqué les esprits.

Déjà en position de barragiste avec l’Estac lors de l’arrêt définitif des compétitions en raison du Covid-19 en mars 2020, l’ancien Toulousain a ramené le club champenois tout en haut de la pyramide, grâce à un football attrayant et un projet de jeu ambitieux.

Des options tactiques portées par un groupe sans star, mais avec une ossature de joueurs sûrs et talentueux: Yoann Touzghar (34 ans et 3e buteur de L2), Florian Tardieu, le pilier du milieu de terrain, Gauthier Gallon, le gardien…

Un collectif qui a pris son envol dès la 5e journée, point de départ d’une série de douze matches sans défaite, pour prendre les commandes du Championnat en décembre 2020, après un succès face au Paris FC.

Ce fauteuil de leader, l’Estac s’y est cramponnée sur la base d’un 3-4-3, système audacieux mais risqué, qui a permis aux coéquipiers de Jimmy Giraudon de faire la course en tête et d’engranger au fil des journées une belle avance.

– Une transition en douceur –

Malgré un léger trou d’air en mars 2021, illustré par une cinglante défaite 5-1 à domicile contre Nancy, Troyes a redressé la situation, puisant dans son groupe renforcé au mercato hivernal par l’arrivée du Lorientais Umut Bozok et le retour au club de Karim Azamoum.

L’Estac a aussi changé de dimension structurelle au cours de l’automne, sans que la transition entre Daniel Masoni, président durant 11 ans, et le City Football Group, le nouvel actionnaire majoritaire, ne bouleverse l’équilibre sportif.

« Tout ce qui est fait aujourd’hui, c’est moi qui le mets en place (…) on ne me dicte rien », avait prévenu Batlles au moment de la reprise.

En toute discrétion, la nouvelle direction a posé ses bagages en douceur, laissant les coudées franches au jeune technicien (45 ans) et à son équipe.

La puissance financière du CFG, son réseau international et son +catalogue+ de jeunes joueurs en devenir devraient offrir à l’Estac les moyens de réussir sa transition vers la Ligue 1. Et peut-être de s’y fixer, enfin, durablement.

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