Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a souligné que son pays n’autoriserait pas les États-Unis à mener des opérations antiterroristes à la suite du retrait prévu de ces derniers de l’Afghanistan voisin, ont déclaré les médias officiels.
« Absolument pas. Nous n’allons en aucun cas autoriser aucune base, aucune sorte d’action du territoire pakistanais vers l’Afghanistan. Absolument pas », a déclaré le Premier ministre dans une interview qui sera diffusée dimanche, selon l’Associated Press ).
L’intervieweur Jonathan Swan a également demandé s’il autoriserait le gouvernement américain à « avoir la CIA ici au Pakistan pour mener des missions antiterroristes transfrontalières contre al-Qaïda, Daech ou les talibans ».
Surpris par sa réponse claire, Swan a interrompu le Premier ministre pour reconfirmer ses propos en lui demandant : « Sérieusement ? »
À la fin du mois dernier, le ministre des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi a déclaré au Sénat pakistanais, ou à la chambre haute du Parlement, qu’il n’y avait pas de tels accords avec Washington, l’allié de longue date d’Islamabad dans la soi-disant guerre contre le terrorisme.
« Que cette Assemblée et la nation pakistanaise soient témoins de mon témoignage selon lequel, sous le Premier ministre Imran Khan, il n’y aura pas de base américaine sur le sol pakistanais », a-t-il déclaré. « Oubliez le passé. Nous n’autoriserons pas l’utilisation cinétique de drones, et nous ne sommes pas intéressés par la surveillance de vos drones. C’est une politique très claire de ce gouvernement. »
Ses remarques sont intervenues au milieu d’informations selon lesquelles les deux alliés négocient un nouvel accord pour faciliter les futures opérations antiterroristes américaines en Afghanistan à la suite du retrait des troupes étrangères d’ici le 11 septembre.
Qureshi a qualifié les rapports de « sans fondement » et de « spéculatifs ».
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