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Au début du procès en appel, le gendre d’Hélène Pastor crie au « complot »

« Je n’ai rien fait »: à l’ouverture lundi de son procès en appel à Aix-en-Provence, le gendre d’Hélène Pastor, condamné en première instance à la prison à vie pour avoir commandité l’assassinat de la milliardaire monégasque, a crié « au complot ».

« Je ne suis pas coupable, je suis innocent, je n’ai rien fait, c’est un complot, un montage. Mon avocat va tout vous expliquer », a lancé l’imprévisible Wojciech Janowski, 72 ans, veste décontractée grise et chevelure blanche impeccable.

Habitué aux volte-face, l’ex-consul honoraire de Pologne à Monaco est revenu sur le spectaculaire coup de théâtre de son ancien avocat, l’actuel garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, à la fin du premier procès en 2018: « il m’a trahi. Il a plaidé coupable à ma place », a-t-il expliqué dans un français au fort accent polonais.

Face à lui, sur le banc des parties civiles, Sylvia Ratkowski-Pastor, qui partagea sa vie pendant 28 ans et avec qui il a eu une fille, est restée impassible, droite dans sa veste vichy verte et blanche.

En 2018, il avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir commandité l’assassinat de sa belle-mère et de son chauffeur égyptien Mohamed Darwich. Le 6 mai 2014, ces derniers avaient été blessés mortellement par balles devant un hôpital de Nice où Hélène Pastor venait de rendre visite à son fils, Gildo, victime d’un AVC.

Pour l’accusation, le mobile a toujours été l’argent. Hélène Pastor était une des plus grosses fortunes, héritière d’un empire immobilier estimé à 12 milliards d’euros. Elle donnait à chacun de ses enfants 500.000 euros par mois.

– ‘Tout n’a pas été dit’ –

Gildo Pallanca-Pastor, remis de son AVC même s’il doit se déplacer avec une canne, estime que « tout n’a pas été dit » dans ce dossier.

Il s’est d’ailleurs livré ces derniers jours à un déballage familial à la télévision et dans Paris-Match, s’interrogeant ouvertement sur la « duplicité » de sa soeur avec laquelle il n’a plus aucun contact.

« Ma soeur, vous savez, c’est par elle que tout va, c’est elle le chef de famille », a encore déclaré Gildo Pallanca-Pastor, en marge du procès prévu pour durer jusqu’au 19 novembre devant la cour d’assises d’appel des Bouches-du-Rhône.

Le rôle éventuel de Sylvia, « ce n’est pas l’objet du procès », a balayé son avocat Me Dominique Mattei. Sa cliente avait été placée en garde à vue peu après les faits et libérée sans poursuite.

Dans le box, autour de l’ex-consul honoraire, son ancien coach sportif dont il était très proche, Pascal Dauriac, condamné à 30 ans de réclusion en première instance.

« J’assume tout ce que j’ai fait », a-t-il maintenu lundi. Il est le principal accusateur de M. Janowski, qui lui aurait ordonné de faire tuer la milliardaire et d’organiser le vol de son sac pour faire croire à un crime crapuleux.

A ses côtés, ont pris place deux Marseillais d’origine comorienne soupçonnés pour l’un d’être le guetteur et le second l’auteur des tirs. Ils ont été condamnés comme le gendre à la prison à vie en 2018.

Al-Haïr Hamadi a reconnu lundi être le guetteur, son avocat, Me Jérémie Dilmi, promettant en marge de l’audience que « la parole allait se libérer » lors de ce nouveau procès. Samine Saïd Ahmed, tireur présumé, n’a lui pas fait de déclaration.

Omer Lohore, un proche du guetteur, acquitté en première instance, comparaît lui libre. Il clame toujours son innocence, assurant ne pas être « une crapule ».

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