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Les rebelles pro-russes dans l’est de l’Ukraine prennent en otage des observateurs de l’OSCE

Le principal organisme de surveillance de la sécurité en Europe a déclaré qu’un groupe de ses observateurs supervisant un cessez-le-feu fragile dans l’est de l’Ukraine s’était vu interdire de quitter leur hôtel par des séparatistes pro-russes qui demandent la libération d’un officier détenu par les forces de Kiev.

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a déclaré dimanche soir qu’elle avait suspendu la mission de surveillance (SMM) de son équipe basée dans la ville de Donetsk après les manifestations du week-end d’environ 200 séparatistes pro-russes sur la question de la capture officier.

Le SMM est déployé dans l’est de l’Ukraine depuis 2014 dans le but de faciliter le dialogue entre les forces de Kiev et les séparatistes au milieu d’un conflit qui, selon l’Ukraine, a jusqu’à présent fait environ 14 000 morts.

Dans sa déclaration, le SMM a déclaré que les portes des véhicules de sa base de patrouille dans la ville contrôlée par les rebelles de Horlivka avaient été verrouillées avec une chaîne et un cadenas.

« Le propriétaire de l’hôtel (…) a informé le personnel du SMM que la mission serait empêchée de quitter les lieux en invoquant « des ordres du ‘maire’ d’Horlivka », indique le communiqué.

Il a indiqué que deux hommes avaient informé le personnel du SMM qu’ils ne seraient pas autorisés à quitter les locaux de l’hôtel tant que l’officier capturé n’aurait pas été libéré.

Les rebelles disent que l’officier, Andrei Kosyak, a été capturé par l’armée ukrainienne près de la ligne de front mercredi dernier alors qu’il aidait à superviser le cessez-le-feu.

Le ministère ukrainien de la Défense a déclaré que Kosyak était un citoyen russe et appartenait à un groupe de militaires russes qui avaient effectué une mission de reconnaissance secrète.

Le SMM a déclaré qu’il était prêt à faciliter le dialogue entre les deux parties mais que cela n’avait rien à voir avec le processus visant à obtenir la libération de l’officier.

Il a déclaré que ses patrouilles dans les zones tenues par les rebelles de la région de Luhansk se poursuivaient comme d’habitude. Les séparatistes n’ont pas pu être joints dans l’immédiat lundi pour commenter la situation.

Le conflit remonte à 2014, lorsque la Russie a annexé la péninsule de Crimée à l’Ukraine après des manifestations de rue massives qui ont renversé le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, un allié du Kremlin.

Des combats ont ensuite éclaté dans l’est de l’Ukraine entre les forces de Kiev et les séparatistes pro-russes. Moscou rejette les accusations de Kiev selon lesquelles elle aurait délibérément fomenté le conflit et aurait des forces dans l’est de l’Ukraine.

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