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les députés Nupes et RN demandent un référendum

Les députés Nupes et RN ont annoncé mardi le dépôt de demandes de référendum sur la réforme des retraites, l’une d’elles devant être examinée le 6 février, au coup d’envoi des débats à l’Assemblée nationale.

A l’initiative des communistes, une centaine de députés de l’alliance de gauche ont déposé une « motion référendaire », puis les députés RN. Ces demandes visent à suspendre l’examen d’un texte afin de le soumettre à un référendum.

Mais une seule de ces motions sera soumise au vote de l’Assemblée, avant la discussion générale sur le projet de loi. La décision sera prise en conférence des présidents au Palais Bourbon.

La cheffe de file des députés La France insoumise Mathilde Panot a assuré sur BFMTV que le texte de la Nupes serait débattu en premier car les députés de l’alliance de gauche l’ont déposé avant et sont plus nombreux que ceux du parti d’extrême droite.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé lui que sa formation était prête à voter la motion de la Nupes.

« Moi je peux voter la vôtre », « si on demande la même chose! », a-t-il dit à Mathilde Panot.

Opposé aux deux élus lors du même débat, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réaffirmé qu’il n’y avait « jamais eu une réforme des retraites qui soit passée par référendum ».

« Vous avez eu une chance au grattage, une chance au tirage », a-t-il lancé, relevant que la Nupes et le RN avaient perdu les élections présidentielle et législatives au printemps. « Que vous veniez en troisième séance nous dire +maintenant on va faire un référendum+, non, ça ne marche pas comme ça », a-t-il insisté.

Vivement opposé au report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, comme l’ensemble de l’alliance de gauche, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a estimé mardi sur CNews que le gouvernement avait « fait le choix du blocage et de l’affrontement ».

« Il faut sortir par le haut de cette crise. C’est la raison pour laquelle nous proposons de redonner la parole au peuple et de le faire par la voie d’un référendum », a-t-il souligné.

Les quatre chefs de file de la Nupes à l’Assemblée, André Chassaigne (PCF), Mathilde Panot (LFI), Boris Vallaud (PS) et Cyrielle Chatelain (EELV) ont signé la motion. « Un référendum relève d’une véritable obligation démocratique », justifient-ils dans l’exposé des motifs.

Le groupe RN emmené par Marine Le Pen, également opposé au projet gouvernemental, veut pour sa part « redonner ses lettres de noblesse à la souveraineté populaire en donnant le choix aux Français de décider de l’avenir du modèle social de leur pays », selon un communiqué.

« D’ailleurs, le président de la République lui-même avait évoqué, durant l’entre-deux-tours de la présidentielle, la possibilité de faire valider ses réformes par le vote direct des Français par référendum », relève-t-il.

Si les uns ou les autres parvenaient à faire voter leur « motion référendaire » le 6 février par l’Assemblée, ce qui est loin d’être gagné, elle serait immédiatement transmise au Sénat qui devrait se prononcer dans un délai de 30 jours.

Mais même en cas d’adoption par les deux chambres, il ne s’agit que d’une proposition de référendum faite au président, libre ou pas de donner suite.

Les députés Les Républicains, qui devraient majoritairement voter la réforme, ont eux fait savoir qu’ils ne voteraient pas de motion référendaire, ce qui rend improbable toute adoption.

Le groupe LFI défendra par ailleurs à la même date une motion de rejet préalable du texte, procédure plus classique qui entraîne l’arrêt de l’examen d’un texte.

reb-sac-parl-fff/jmt/cbn

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