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L’OTAN lève un obstacle clé à l’adhésion de l’Ukraine avant le sommet de Vilnius

L’OTAN a levé un obstacle majeur à l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance militaire occidentale alors que les dirigeants du bloc se sont réunis lundi pour un sommet crucial dans la capitale lituanienne.

Un responsable occidental a déclaré à l’AFP que les alliés « sont prêts » à abandonner le plan d’action pour l’adhésion requis pour la candidature de l’Ukraine à rejoindre l’alliance.

Cette percée intervient au milieu de rares lueurs de désunion face à la décision controversée de Washington de fournir des bombes à fragmentation à Kiev.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que cette décision – qui, selon Moscou, aurait de graves conséquences pour la sécurité européenne – raccourcirait le chemin de Kiev vers l’adhésion à l’OTAN, même si l’Ukraine doit encore entreprendre des réformes avant d’adhérer.

« Les alliés de l’OTAN sont parvenus à un consensus sur le retrait du MAP de la voie de l’adhésion de l’Ukraine », a écrit le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba sur Twitter.

« Je salue cette décision tant attendue qui raccourcit notre chemin vers l’OTAN. »

Le président Volodymyr Zelenskyy avait exprimé l’espoir que le sommet de l’OTAN de mardi à Vilnius fournirait un « signal clair » que Kiev pourrait rejoindre l’alliance une fois sa guerre avec la Russie terminée.

Avant la réunion, le responsable occidental qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a déclaré à l’AFP que « la MAP n’est qu’une des étapes du processus d’adhésion à l’OTAN (…) donc même avec son retrait, l’Ukraine devra encore achever de nouvelles réformes avant de rejoindre OTAN. »

Soucieux d’exposer tout soupçon de friction entre les alliés, le Kremlin a lancé un avertissement à la veille du sommet selon lequel l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance militaire aurait « des conséquences très, très négatives pour l’ensemble de l’architecture de sécurité en Europe ».

Sur le front de bataille, la contre-offensive de l’Ukraine est lancée, ses forces reprenant 14 kilomètres carrés (5,40543 milles carrés) la semaine dernière au milieu de « violents combats » près de la ville de Bakhmut sous contrôle russe, a indiqué l’armée.

Et le bombardement russe dimanche d’un centre d’aide humanitaire dans la région de front de Zaporizhzhia a tué quatre personnes, a annoncé lundi le gouverneur local.

Préoccupations du cluster

Avant le sommet, le président américain Joe Biden a rencontré le Premier ministre britannique Rishi Sunak lors d’une escale à Londres lundi, l’inquiétude britannique concernant l’accord sur les armes à sous-munitions étant un sujet clé de discussion.

La Grande-Bretagne est l’un des plus de 120 pays qui ont signé un accord interdisant la production, le stockage, la vente et l’utilisation des bombes à fragmentation, qui, selon les groupes de défense des droits, constituent un danger pour les populations civiles longtemps après leur déploiement.

Biden a déclaré que la décision d’envoyer les armes était « très difficile » mais que les forces ukrainiennes « manquaient de munitions ».

Dimanche, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a minimisé toute divergence entre les deux dirigeants et au sein de l’OTAN, affirmant que Biden et Sunak étaient « sur la même longueur d’onde stratégiquement sur l’Ukraine ».

La Chine a dénoncé lundi cette décision comme « irresponsable » et a déclaré qu’elle pourrait entraîner des « problèmes humanitaires ».

« Nous devons gérer équitablement les préoccupations humanitaires et les besoins militaires et de sécurité légitimes, et maintenir une attitude prudente et retenue envers le transfert d’armes à sous-munitions », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Le sommet devrait également voir des discussions sérieuses sur l’ascension potentielle de la Suède, fermement démentie par Türkiye jusqu’à présent sur les politiques du pays scandinave liées aux groupes terroristes, en particulier le PKK.

Le Premier ministre suédois rencontrera le président turc Recep Tayyip Erdoğan lundi après-midi dans un ultime effort pour sortir de l’impasse diplomatique.

Le président Erdoğan a exprimé à plusieurs reprises sa frustration face au non-respect par la Suède de ses promesses de s’occuper des terroristes présumés du PKK « errant librement à Stockholm ».

Bombardements russes

Sur le terrain, un centre d’aide humanitaire dans la ville d’Orikhiv, dans le sud de l’Ukraine, a été touché par des bombardements russes, qui ont tué trois femmes et un homme, a déclaré le gouverneur régional Yuriy Malashko sur les réseaux sociaux.

« Ils ont frappé un point de livraison d’aide humanitaire dans un quartier résidentiel (…) Quatre personnes sont mortes sur place : des femmes âgées de 43, 45 et 47 ans et un homme de 47 ans », a déclaré Malashko, qualifiant l’attaque de « crime de guerre ». « 

Le procureur général d’Ukraine a indiqué dans un communiqué que la frappe s’était produite la veille, à 13h20 heure locale (10h20 GMT) et que 13 personnes avaient été blessées, en plus des personnes tuées.

Il a publié des images montrant un bâtiment de deux étages en briques rouges partiellement effondré et entouré de débris et de poutres de toit cassées.

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