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Tirs de lacrymogènes sur une manifestation en faveur de soldats à Khartoum

La police soudanaise a tiré des gaz lacrymogènes sur des centaines de manifestants rassemblés jeudi à Khartoum pour réclamer la réintégration de soldats, forcés à prendre leur retraite pour leur soutien à la révolution de 2019, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des centaines de jeunes ont manifesté à Khartoum près du palais présidentiel en brandissant des drapeaux soudanais et des pancartes barrées des slogans « L’armée est l’armée du Soudan » et « Non au renvoi des hommes libres de l’armée ».

Des pneus ont été brûlés et des routes bloquées par les manifestants. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Plus tôt cette semaine, l’armée a publié une liste d’officiers de différents rangs contraints à prendre leur retraite après avoir exprimé leur soutien à la révolution ayant abouti à la destitution du président Omar el-Béchir en avril 2019.

Cette liste a été publiée « comme à chaque début d’année (…) conformément à la politique interne des forces armées soudanaises », a déclaré le porte-parole de l’armée, Amer Mohammad Al-Hassan, cité par l’agence de presse officielle Suna.

Il a dit à l’AFP que le code de conduite de l’armée interdisait aux soldats de prendre part à des activités politiques. « Il n’y a pas de place au sein des forces armées pour quiconque encourage une activité politique quelconque. Il s’agit là d’une directive des autorités dirigeantes. »

Sur les réseaux sociaux, une campagne a rapidement été lancée par des militants pour soutenir Mohammad al-Sadiq, un lieutenant écarté par l’armée pour avoir soutenu leur révolte qui avait été déclenchée en décembre 2018 contre l’augmentation du prix du pain avant de réclamer la chute du régime d’Omar el-Béchir, aujourd’hui en prison.

L’Association des professionnels du Soudan (SPA), fer de lance de la révolte, est à l’origine de la manifestation de jeudi.

Dans un communiqué sur Facebook, elle a condamné « l’usage excessif de la force et la répression » policière, et appelé le Premier ministre Abdallah Hamdok à limoger le ministre de l’Intérieur et des officiers supérieurs de la police.

Le Soudan s’est doté en août 2019 d’un Conseil souverain, une instance à majorité civile appelée à superviser la transition politique, selon les termes d’un accord entre le Conseil militaire, qui avait succédé à M. Béchir, et les meneurs de la contestation.

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