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Accident mortel de la Marne: un automobiliste relate un incident l’avant-veille du drame

Un automobiliste a affirmé vendredi à l’AFP que le 13 juillet, soit deux jours avant la collision mortelle entre un TER et une voiture près de Reims, la barrière du même passage à niveau « s’est brusquement abaissée », sans prévenir, au niveau de son capot et qu’il a évité de justesse un train, « passé immédiatement » après.

Samedi 13 juillet, « vers 15H30 », Antonin J., cariste de 20 ans domicilé à Dizy, près d’Epernay (Marne), était au volant, un ami à ses côtés, entre Ay et Avenay-Val-d’Or quand il est arrivé au passage à niveau où, le surlendemain, un train qui effectuait la liaison Epernay-Reims a fauché une voiture transportant une femme et trois enfants, tués sur le coup.

« Je ralentis toujours quand j’approche le passage à niveau qui est au sortir d’une grande courbe. Au moment où je ralentis, mon pote me dit +fais gaffe, la barrière se baisse+ », se souvient-il.

« La barrière s’est brusquement abaissée au ras du capot, limite sur le capot ! (…) C’est sûr et certain qu’il n’y a pas eu de signal sonore (…) J’ai voulu repartir en marche arrière pour m’écarter. J’ai même pas eu le temps (…) Le train est passé immédiatement. Et ça a fait trembler toute ma voiture. Le train était à pleine vitesse, il ne s’est pas arrêté à la gare d’Avenay », raconte Antonin, passé plusieurs fois au même endroit sans « incident ».

« Avec le copain, on a vraiment eu très peur. On s’est dit qu’on l’avait échappé belle ! (…) Si le train m’avait tapé, même que sur le devant (du véhicule), avec le choc… », se remémore avec effroi le jeune homme, qui devait faire une déposition vendredi après-midi devant les gendarmes chargés de l’enquête.

L’accident mortel s’est produit à ce même passage à niveau automatique situé sur la D201 reliant Ay-Champagne à Avenay-Val-d’Or, à 30 km de Reims.

« Aucun élément ne permet de savoir à cette heure pour quel motif le véhicule s’était engagé sur les voies alors que les signaux -sonore et lumineux- et le système de barrièrage semblaient inviter à ne pas franchir le passage », avait déclaré quelques heures après l’accident le procureur de Reims, qui a ouvert une enquête pour « homicides involontaires contre X ».

Lors de cette conférence de presse, Matthieu Bourrette avait évoqué au conditionnel un « témoignage » faisant état d’abaissement « intempestif » de la barrière, cette fois la veille du drame. D’autres incidents ont été relatés dans la presse.

Selon la SNCF, ce passage à niveau ne figure « pas dans la liste nationale » de ceux considérés comme « sensibles ».

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