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Après six mois de cavale, un détenu évadé arrêté dans le Gard

Six mois après son évasion grâce à un commando armé devant le palais de justice de Tarascon (Bouches-du-Rhône), un Nîmois de 28 ans a été interpellé jeudi dans un hameau isolé du Gard, dans une opération qui a mobilisé une trentaine d’hommes, sans le moindre coup de feu.

« S’il n’était pas considéré comme appartenant au grand banditisme, il avait défrayé la chronique et avait un parcours ascendant de voyou », avec 14 mentions à son casier judiciaire, a précisé Eric Arella, le patron de la PJ de Marseille, lors d’une conférence de presse, en se félicitant de « l’excellente arrestation » de Lofti Boussouak, passé par le Maroc durant sa cavale.

Depuis son évasion, le 28 janvier, aux portes du palais de justice de Tarascon, où il devait être interrogé par un juge d’instruction dans le cadre de l’affaire du « gang des pirates des autoroutes », des malfaiteurs qui braquaient et rançonnaient des propriétaires de voitures de luxe sur les aires de l’A7 et de l’A9, une quinzaine d’enquêteurs étaient mobilisés quotidiennement sur ce dossier.

Coïncidence ? C’est après quatre agressions récentes de touristes étrangers, sur les autoroutes A7 et A9, afin de voler leurs voitures, que cette arrestation a eu lieu. Le dernier de ces « car-jackings », sur lesquels enquêtaient la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes et le groupement de gendarmerie du Gard, avait eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, dans le Vaucluse.

Brigade nationale de recherche des fugitifs, brigade de répression du banditisme de la PJ de Marseille, brigade de recherche et d’intervention de la PJ de Montpellier: l’opération lancée jeudi à 07H20, dans une ferme isolée, sur la commune de Concoules, aux confins de l’Ardèche et de la Lozère, a mobilisé 25 enquêteurs de ces trois services, assistés par des gendarmes locaux et un hélicoptère.

« C’est un agent de la BRI qui a plaqué au sol Boussouak, qui avait pris la poudre d’escampette en courant », a précisé M. Arella, en soulignant que cette opération, effectuée « sans le moindre coup de feu », a permis l’arrestation de deux autres hommes sur place.

Ces deux « acolytes » sont-ils les deux hommes cagoulés et armés d’un pistolet et d’un fusil d’assaut qui avaient permis à Boussouak de fausser compagnie à son escorte pénitentiaire en janvier ? « Disons qu’il s’agit d’un trio bien constitué et qui ne date pas d’hier », a seulement lâché le patron de la DIPJ de Marseille.

Lofti Boussouak, évadé alors qu’il était détenu depuis le 26 septembre 2017, s’est vu aussitôt signifier son mandat d’arrêt. Ses deux complices présumés ont eux été placés en garde à vue dans le cadre d’une commission rogatoire pour évasion, tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique, association de malfaiteurs et recel de malfaiteur en bande organisée.

Lors de l’évasion de janvier, neuf impacts de tirs avaient été relevés sur le véhicule qui amenait le détenu à Tarascon depuis la prison de Béziers (Hérault). Aucun des trois membres de cette escorte pénitentiaire n’avait été blessé par balles, mais l’un d’entre-eux avait reçu des coups et un autre avait été touché par des éclats de verre.

Géré au départ par le parquet de Tarascon, ce dossier a été transféré depuis au procureur d’Aix-en-Provence.

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