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Le gouvernement français et les syndicats échangent des barbes dans l'impasse de la grève

Dimanche, le gouvernement français et un syndicat clé ont échangé des accusations amères contre qui était à blâmer pour la grève des transports de plus de trois semaines contre les réformes des retraites en France, car l’impasse n’a montré aucun signe de fléchissement.

Le vice-ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a accusé le syndicat extrémiste de la CGT d ‘ »opposition systématique à toute réforme » tandis que le chef du syndicat Philippe Martinez a accusé le gouvernement d’avoir semé le « chaos » dans le conflit.

La grève – désormais plus longue que la fameuse grève de 22 jours de l’hiver 1995 – dure maintenant 25 jours et devrait dépasser la plus longue grève des transports en France qui a duré 28 jours en 1986 et début 1987.

Mis à part deux lignes sans conducteur, le métro parisien a de nouveau été presque complètement fermé dimanche alors que seule une fraction des trains à grande vitesse TGV roulait.

Le gouvernement et les syndicats ne devraient tenir leurs prochains pourparlers que le 7 janvier, deux jours avant une nouvelle journée de manifestations de masse contre la réforme qui est défendue par le président Emmanuel Macron.

Dans une interview accordée au Journal de Dimanche, Djebbari a accusé avec colère la CGT « d’attitudes d’intimidation, de harcèlement et même d’agression » à l’encontre des cheminots qui avaient choisi de ne pas baisser les outils.

Il a accusé la CGT de manifester une «opposition systématique à toute réforme, de bloquer et parfois d’intimider».

«La CGT veut faire sa marque à travers les cascades médiatiques. Mais les Français ne vont pas être dupés par la politisation d’extrême gauche de ce mouvement », a-t-il ajouté.

– «Like Thatcher» –

Mais dans une interview avec le même journal, Martinez a accusé le gouvernement d’essayer de s’assurer que le conflit se détériore davantage.

« Emmanuel Macron se présente comme un homme d’un nouveau monde mais il imite Margaret Thatcher », a-t-il déclaré, faisant référence au défunt Premier ministre britannique qui cherchait à briser le pouvoir des syndicats dans les affrontements des années 80.

«Il y a une vraie colère. Bien sûr, ne pas être payé pendant 24 jours est difficile. Mais le conflit est le résultat de deux ans et demi de souffrance », a ajouté Martinez.

Il a dit qu’il attendait des concessions de Macron dans un discours du Nouvel An mardi soir ainsi que la reconnaissance que « la plupart des gens ne sont pas heureux et que lui (le président) avait tort ».

Le président français, élu en 2017 sur les promesses de réforme de la France, est resté quasiment silencieux sur l’impasse, à l’exception d’un appel à une trêve de Noël restée lettre morte et d’un vœu de ne pas percevoir de pension présidentielle.

Cela intensifiera l’attention lors du discours du 31 décembre, avec tous les yeux pour savoir si Macron propose des mesures pour désamorcer le conflit ou indique qu’il est prêt pour une longue impasse.

Les syndicats exigent que le gouvernement abandonne un plan pour fusionner 42 régimes de retraite existants en un système unique basé sur des points.

La refonte verrait les travailleurs de certains secteurs – y compris les chemins de fer – perdre des prestations de retraite anticipée. Le gouvernement affirme que la refonte des pensions est nécessaire pour créer un système plus équitable.

Mais les travailleurs s’opposent à l’inclusion d’un soi-disant âge pivot de 64 ans jusqu’à ce que les gens devraient travailler pour gagner une pension complète – deux ans au-delà de l’âge officiel de la retraite.

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