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Jean-Pierre Clamadieu a tiré Engie vers le haut

L’arrivée, début 2018 de Jean-Pierre Clamadieu à la tête d’Engie a fait son petit effet en Bourse. Une nouvelle preuve de la confiance qui est faite, par les investisseurs, au capitaine d’industrie qui a été capable précédemment de redresser la barre de Rhodia et de Solvay, avant de profiter à Engie.

Parmi tous les mandats passés de l’actuel président d’Engie, ses années chez Rhodia et Solvay sont sans aucun doute les plus marquantes et celles qui permettent, aujourd’hui, de l’élever au rang de personne incontournable dans le monde de l’industrie.

Jean Pierre Clamadieu : les succès de Rhodia et Solvay

Son premier succès majeur, c’est l’entreprise Rhodia : au bord de la faillite lorsqu’il est nommé à sa tête, en 2003, en tant que directeur général, il va en faire en quelques années seulement un fleuron industriel rentable et moderne. Pas étonnant que de directeur général, il monte en grade en 2008 et en devienne le PDG. Sur la seule année 2010, l’action de l’entreprise, alors cotée à l’indice SBF120, affichait une croissance de 93 % ! L’année suivante, Rhodia ne la terminera pas : le géant belge Solvay rachète l’entreprise, désormais sortie de sa crise grâce à la vision industrielle de Jean-Pierre Clamadieu.

Solvay profite d’ailleurs de l’absorption de Rhodia pour faire de son PDG son propre champion. En 2012, Jean-Pierre Clamadieu est nommé Président du Comité Exécutif de Solvay et commence à appliquer la stratégie dont il a le secret : la division des secteurs et des activités. Une nouvelle fois, le sens aigu des affaires de Jean-Pierre Clamadieu se confirme. Sous sa direction, l’action de Solvay grimpe de plus de 16 %, entre le début et la fin de son mandat.

Engie renoue avec la croissance en Bourse

Lorsque Jean-Pierre Clamadieu rejoint Engie, l’énergéticien public est dans une période noire : en Bourse le cours s’est écroulé, ne réussissant pas à sortir la tête de l’eau après la crise de 2008. Echangée à 43 euros en juin 2008, l’action d’Engie perd quasiment un quart de sa valeur en quelques années seulement : en février 2017 elle ne vaut plus que 11 euros. C’est l’après Gérard Mestrallet qui avait su développer l’entreprise mais n’avait pas su maintenir le rythme. Souvent les développeurs ne sont pas des managers. Il fallait à Engie,un nouveau souffle et c’est Jean-Pierre Clamadieu qui va le lui donner : expert des situations de crise, il va permettre à l’entreprise de retrouver les faveurs de la Bourse… et il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour y parvenir. Il est nommé Président d’Engie en février 2018 et le miracle s’opère : grâce à ses capacités exceptionnelles de dirigeant et à la confiance que lui font les investisseurs, le titre d’Engie passe d’une valeur de 12 euros environ à près de 15 euros. Une augmentation de près de 17 % en moins de deux ans qui continue en ce début d’année 2020 : +3 % sur la première semaine de l’année.

Autant dire que Jean-Pierre Clamadieu est un peu le Midas des affaires. Tout ce qu’il touche, il le transforme en bonne affaire, pourvu qu’il ait les mains libres ! Compte tenu de ses succès à la tête de l’entreprise, Emmanuel Macron avec lequel il partage la même vision politique, devrait le nommer PDG d’Engie. Son adjointe n’a pas démérité mais Jean Pierre Clamadieu avec tous les pouvoirs sera d’autant plus efficace pour faire performer le cours de bourse en vue d’un désengagement de l’Etat. Ross McIness, le président de SAFRAN et administrateur d’ENGIE, le sait bien et l’appui avec beaucoup de conviction. Les deux hommes sont des visionnaires et de brillants financiers. Ils s’entendent très bien. Compte tenu de la proximité de Ross McIness avec le gouvernement (il a été nommé par le Premier Ministre à des postes prestigieux), proximité dont il entend faire usage, la nomination de Jean Pierre Clamadieu ne fait plus de doute.

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